70 % des français sondés à propos de la réforme des institutions l'approuvent donc. Comme ils n'étaient pas loin d'être aussi nombreux à désapprouver Nicolas Sarkosy, dans les précédents sondages de popularité, il y a là une contradiction. Ou bien les questions posées aux personnes sondées étaient biaisées, ou bien les gens ne se rendent pas compte que cette réforme conduira à rendre encore plus insupportable ce qu'ils reprochent implicitement au président. En effet, si la modification de la constitution est adoptée demain, M. Sarkosy, déjà omnipotent le sera davantage. Loin d'être une sympathique familiarité accordée au président, le fait qu'il ait le droit désormais de s'adresser directement à l'Assemblée lui permettra de s'exposer complaisamment au pays, soutenu inévitablement par sa majorité. Il ne viendra pas en effet rendre compte de sa gestion aux parlementaires, puisque dans un tel cas ceux-ci devraient avoir la capacité de le démettre de ses fonctions en cas de désaccord avec lui. Le président demeurera comme à présent intouchable, irresponsable jusqu'à la fin de son mandat, en quelque sorte, avec une formidable tribune en plus. D'autres part, il faut le dire et le redire, les quelques mesures de contrôle supplémentaires du gouvernement par les parlementaires, seront de fait accordées à la seule majorité présidentielle. Autant dire qu'elles seront inutiles.
La seule mesure qui puisse apparaître comme un progrès est la limitation de la présidence à deux mandats, encore qu'il s'agisse en réalité d'une concession presque symbolique. Du train ou vont les choses, on peut espérer que le bail du locataire actuel de l'Élysée ne sera pas renouvelé en 2012.
La seule mesure qui puisse apparaître comme un progrès est la limitation de la présidence à deux mandats, encore qu'il s'agisse en réalité d'une concession presque symbolique. Du train ou vont les choses, on peut espérer que le bail du locataire actuel de l'Élysée ne sera pas renouvelé en 2012.
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