Les temps sont durs, on comprend que N. Sarkozy et son gouvernement se fassent un peu de mouron et grattent dans les coins pour joindre les deux bouts du prochain budget. On augmentera le forfait hospitalier, on taxera les indemnités d'accidents du travail, on taxera le carbone: il faut bien faire quelque chose, sinon l'état pourrait se retrouver dans l'insupportable obligation de supprimer les véritables niches fiscales, et d'aller prendre l'argent chez les riches… Impensable.
Les temps sont vraiment durs, il faut se rendre compte. Tenez, prenez le marché de l'armement, où nous étions plutôt bons autrefois… Eh bien, désormais il faut se bagarrer pour continuer à exister. Au milieu des années 80, les gens se sont mis sans doute à croire à la paix universelle, enfin, leurs dirigeants ont fait comme si c'était le cas, et les ventes d'armes ont décliné. Jusqu'à l'an 2000 où c'est reparti un peu partout à la hausse, sauf en Europe occidentale. Et la concurrence est devenue rude. D'autant plus rude qu'à partir de 2005 est entrée en vigueur la convention de l'ONU contre la corruption. Plus moyen de graisser la patte aux généraux et autres décideurs amateurs de canons.
Ce qui fait que les résultats de notre commerce d'armement ressemblent à la houle de l'océan, difficile de se maintenir sur la vague plutôt qu'au creux: 2008 est mieux que 2007, qui faisait moins bien que 2006, laquelle année semblait brillante à coté de la chute des commandes en 2004…
Ainsi, si j'en crois Le Monde qui semble avoir digéré le volumineux rapport du ministère de la défense, le montant des commandes est tombé de 8,15 milliards d'euros en 2000, année faste, à 6,58 milliards en 2008, où les connaisseurs observaient un sursaut méritoire de nos exportations…
Je serais tenté de dire, hélas, tant j'aimerais voir éclore une véritable crise de l'armement, avec licenciements massifs des braves serviteurs de la mort qui œuvrent dans cette industrie. On me dira que ce n'est pas sympa pour eux, c'est exact, mais il feront autre chose, comme l'écrivait Nicolas l'autre jour à propos des caissières de supermarché menacées par la tonte automatique du chaland.
Bon, il ne faut pas non plus rêver, et la fin des conflits, l'inutilité des armées, ce n'est pas pour tout de suite. En tout cas, il faut retenir que la crise est passée par là aussi, et que défendre nos 7,2% du marché mondial, sur les talons des USA, du Royaume-Uni, et de la Russie, ne sera pas une mince affaire.
Même en nous montrant plus ouverts aux attentes de la clientèle. Tenez, pour terminer, voici une constatation que l'on peu faire à la page 76 du fameux rapport: parmi les critères qui nous font obligation de refuser une vente d'armes, figure en deuxième position le Respect des Droits de l'homme dans le pays destinataire.
En 2007, première année de prise de fonction de Nicolas Sarkozy, la France avait opposé 11 refus de vente sur ce critère. En 2008, ces mêmes refus sont tombés à 3… Globalement sur la base des 8 critères de refus exposés, nous sommes passés de 154 refus notifiés en 2007 à 93 en 2008.
Quand les temps sont durs, il faut savoir s'adapter!
P-S. D'abord, j'adresse à Olivier une poignée de main qui, pour virtuelle qu'elle soit, n'en est pas moins amicale. Ensuite, j'informe mes lecteurs que le M. Poireau nouveau est arrivé… Et puis, j'aimerais aussi vous signaler «La vie, mon puzzle», chez Mrs Clooney. Enfin, Poison-Social nous invite à signer une pétition dont il est l'initiateur, je viens de le faire, et vous?
Les temps sont vraiment durs, il faut se rendre compte. Tenez, prenez le marché de l'armement, où nous étions plutôt bons autrefois… Eh bien, désormais il faut se bagarrer pour continuer à exister. Au milieu des années 80, les gens se sont mis sans doute à croire à la paix universelle, enfin, leurs dirigeants ont fait comme si c'était le cas, et les ventes d'armes ont décliné. Jusqu'à l'an 2000 où c'est reparti un peu partout à la hausse, sauf en Europe occidentale. Et la concurrence est devenue rude. D'autant plus rude qu'à partir de 2005 est entrée en vigueur la convention de l'ONU contre la corruption. Plus moyen de graisser la patte aux généraux et autres décideurs amateurs de canons.
Ce qui fait que les résultats de notre commerce d'armement ressemblent à la houle de l'océan, difficile de se maintenir sur la vague plutôt qu'au creux: 2008 est mieux que 2007, qui faisait moins bien que 2006, laquelle année semblait brillante à coté de la chute des commandes en 2004…
Ainsi, si j'en crois Le Monde qui semble avoir digéré le volumineux rapport du ministère de la défense, le montant des commandes est tombé de 8,15 milliards d'euros en 2000, année faste, à 6,58 milliards en 2008, où les connaisseurs observaient un sursaut méritoire de nos exportations…
Je serais tenté de dire, hélas, tant j'aimerais voir éclore une véritable crise de l'armement, avec licenciements massifs des braves serviteurs de la mort qui œuvrent dans cette industrie. On me dira que ce n'est pas sympa pour eux, c'est exact, mais il feront autre chose, comme l'écrivait Nicolas l'autre jour à propos des caissières de supermarché menacées par la tonte automatique du chaland.
Bon, il ne faut pas non plus rêver, et la fin des conflits, l'inutilité des armées, ce n'est pas pour tout de suite. En tout cas, il faut retenir que la crise est passée par là aussi, et que défendre nos 7,2% du marché mondial, sur les talons des USA, du Royaume-Uni, et de la Russie, ne sera pas une mince affaire.
Même en nous montrant plus ouverts aux attentes de la clientèle. Tenez, pour terminer, voici une constatation que l'on peu faire à la page 76 du fameux rapport: parmi les critères qui nous font obligation de refuser une vente d'armes, figure en deuxième position le Respect des Droits de l'homme dans le pays destinataire.
En 2007, première année de prise de fonction de Nicolas Sarkozy, la France avait opposé 11 refus de vente sur ce critère. En 2008, ces mêmes refus sont tombés à 3… Globalement sur la base des 8 critères de refus exposés, nous sommes passés de 154 refus notifiés en 2007 à 93 en 2008.
Quand les temps sont durs, il faut savoir s'adapter!
P-S. D'abord, j'adresse à Olivier une poignée de main qui, pour virtuelle qu'elle soit, n'en est pas moins amicale. Ensuite, j'informe mes lecteurs que le M. Poireau nouveau est arrivé… Et puis, j'aimerais aussi vous signaler «La vie, mon puzzle», chez Mrs Clooney. Enfin, Poison-Social nous invite à signer une pétition dont il est l'initiateur, je viens de le faire, et vous?
9 commentaires:
T'as qu'à voir, ça fait plusieurs fois que Dassault crash des Rafales pour nous obliger à recommander, les temps sont vraiment durs !
:-))
["La tonte automatique du chalant" excellente expression !!! :-)) ].
En exclus : un article à venir sur Sarkozy et la jeunesse ! :-)
M. Poireau,
chut! Il ne faut pas parler des Rafales, les brésiliens vont t'entendre!
J'attends l'article avec impatience. :-))
Ah Dassault, à force de tenter (ouais) de fourguer des Rafale, il va se prendre une tempête (du désert ?) sur la tronche. C'est tout ce que méritent les marchands de mort industrielle "ciblée".
Mais j'ai entendu dire que les n'avions russes étaient meilleurs, et sans doute moins chers. Tant mieux pour l'industrie russe, tant pis pour les populations qui recevront le ciel sur la tête ! Gaza, mon amour ! J'espère que mon ami Ziad Medoukh réussit à refaire cours dans des conditions acceptables, à l'université Al Aqsa....
Babelouest,
les avions russes meilleurs et moins chers? Pfff! meilleur, ça se discute: au bout d'un an de service faut les pousser pour les faire décoller. Moins cher: parce qu'ils mettent plein de pièces en plastique, fabriquées en Chine!
Pareil pour les bombes, les nôtres, qualité France, tuent beaucoup mieux, sans foirer: c'est nettement plus humain.
Nicolas S, Lord of War... belle comapraison. Que veux-tu, on arrive pas à vendre des TGV partout.
Homer :
Tu as raison, installer un TGV en Patagonie serait probablement un non-sens, à moins d'y incorporer des wagons bestiaux...
Ou dans la forêt équatoriale....
Ou de Dawson à Churchill, au Canada....
Homer,
si: on pourrait vendre des TGV blindés au dictateur de la Corée du Nord, il aime mieux le train que l'avion.
Babelouest
même réponse qu'à Homer! :-))
Eh ! Ne pourrait-on pas créer une ligne de TGV transatlantique, avec des ballons pour soutenir le câble d'alimentation ?..... Avec un bon élan, le train pourrait aller de Bordeaux jusqu'à Norfolk sur le 45ème parallèle, sans toucher à l'eau ! Ah quelle idée !
Babelouest,
c'est l'avenir, quand les avions seront cloués à terre par la fin du kérosène.
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