C'est la faute à l'Europe! Je le dis d'emblée, pour tuer dans l'œuf les critiques de ceux qui s'étonneraient de lire une histoire de cochons sur un blog politique. Et puis, il ne s'agit pas de porcs ordinaires, mais de cochons corses —ce qui confère immédiatement au sujet un arrière-plan subversif.
Je suppose que beaucoup d'entre vous s'attendriraient, comme il m'est arrivé de le faire, à la vue des charmants gorets qui figurent sur l'illustration de ce billet… En fait, ce sont des marcassins photographiés chez moi. Il faut voir comme ils sont capables, avec père et mère, de vous éventrer un coin de champ, de vous disperser un tas d'énormes billots de bois, de vous démolir des murets séculaires —sans compter le risque que vous courez d'entrer en collision avec l'un ou l'autre d'entre eux, dès que vous prétendez sortir la nuit en voiture… Il faut voir ça pour les prendre petit à petit en grippe.
Alors, quand j'ai lu l'article de Courrier International à propos de «La Corse face au péril rose», eh bien, j'ai compati! Il paraît que depuis des années l'île paradisiaque est infestée de troupeaux de vaches et de hardes de cochons errants. Des bandes de ces animaux se baladeraient à toute heure dans les rues, sur les routes, et bien entendu, cela ne va pas sans dégâts, ni accidents graves de la circulation.
Je vous laisse découvrir dans l'article toute la difficulté que rencontre l'administration à lutter contre ce fléau, car personne ne semble disposé à tuer les encombrants animaux. Pas même Bastien Rossi, louvetier dans le prestigieux corps des lieutenants de louveterie, dont la fondation remonte à Charlemagne.
«Notre vocation, depuis des siècles, est d'éliminer les bêtes sauvages, non les animaux domestiques», se justifie-t-il. Car ces quelques 10 000 bestiaux à l'abandon sont susceptibles d'appartenir à quelqu'un —et c'est là que nous allons bientôt retrouver la politique européenne. Nous sommes en Corse.
Si vous vous portez volontaire pour en finir avec eux, vous recevez des lettres de menaces, si vous en tuez, vous pouvez être condamné à une forte amende, pourvu que tout ou partie du tableau de chasse soit qualifié de domestique…
Tout cela parce que l'Union Européenne dans les années 90 avait subventionné l'élevage bovin et porcin. De nombreux paysans, quelquefois sans terre, se sont lancés dans l'élevage, en laissant les troupeaux divaguer. Les fraudes, nombreuses, finirent par entraîner une réduction de moitié des aides agricoles à la Corse…
Les aventures du louvetier et des cochons Corse sont en ligne sur le site de Courrier International…
Je suppose que beaucoup d'entre vous s'attendriraient, comme il m'est arrivé de le faire, à la vue des charmants gorets qui figurent sur l'illustration de ce billet… En fait, ce sont des marcassins photographiés chez moi. Il faut voir comme ils sont capables, avec père et mère, de vous éventrer un coin de champ, de vous disperser un tas d'énormes billots de bois, de vous démolir des murets séculaires —sans compter le risque que vous courez d'entrer en collision avec l'un ou l'autre d'entre eux, dès que vous prétendez sortir la nuit en voiture… Il faut voir ça pour les prendre petit à petit en grippe.
Alors, quand j'ai lu l'article de Courrier International à propos de «La Corse face au péril rose», eh bien, j'ai compati! Il paraît que depuis des années l'île paradisiaque est infestée de troupeaux de vaches et de hardes de cochons errants. Des bandes de ces animaux se baladeraient à toute heure dans les rues, sur les routes, et bien entendu, cela ne va pas sans dégâts, ni accidents graves de la circulation.
Je vous laisse découvrir dans l'article toute la difficulté que rencontre l'administration à lutter contre ce fléau, car personne ne semble disposé à tuer les encombrants animaux. Pas même Bastien Rossi, louvetier dans le prestigieux corps des lieutenants de louveterie, dont la fondation remonte à Charlemagne.
«Notre vocation, depuis des siècles, est d'éliminer les bêtes sauvages, non les animaux domestiques», se justifie-t-il. Car ces quelques 10 000 bestiaux à l'abandon sont susceptibles d'appartenir à quelqu'un —et c'est là que nous allons bientôt retrouver la politique européenne. Nous sommes en Corse.
Si vous vous portez volontaire pour en finir avec eux, vous recevez des lettres de menaces, si vous en tuez, vous pouvez être condamné à une forte amende, pourvu que tout ou partie du tableau de chasse soit qualifié de domestique…
Tout cela parce que l'Union Européenne dans les années 90 avait subventionné l'élevage bovin et porcin. De nombreux paysans, quelquefois sans terre, se sont lancés dans l'élevage, en laissant les troupeaux divaguer. Les fraudes, nombreuses, finirent par entraîner une réduction de moitié des aides agricoles à la Corse…
Les aventures du louvetier et des cochons Corse sont en ligne sur le site de Courrier International…
11 commentaires:
Il te suffit de laisser fonctionner une radio ( un transistor pour les anciens) dans ton champ, ils ne viendront plus...
Trollquirigole,
le pré est grand, il faudrait que la radio gueule… les voisins apprécieraient. Et puis, ils s'habituent très vite. S'ils étaient moins nombreux, déjà, les dégâts seraient moindres…
Tiens, une idée : prenons une cinquantaine de hauts fonctionnaires de Bruxelles, donnons-leur à chacun un fusil chargé et expédions-les en Corse avec mission de tuer les cochons.
Puis, au bout de deux mois, on les rappelle à Bruxelles et on compte les survivants.
Didier,
pour que ce ne soit pas une mission suicide, il faudrait leur tatouer "UE" sur une oreille, comme les vaches de là-bas. Ça leur laisserait une petite chance.
Amusons-nous des institutions : exigeons de l'Europe des subventions pour l'élevage de tigres ou de loup en Corse ! Sûr qu'avec ce coup de pouce communautaire, les troupeaux agricolos-sauvages seront bientôt décimés !
:-))
« Péril rose » ? L’auteur ne doit pas y connaitre grand-chose puisque les cochons corses sont noirs la plupart du temps…
Pour connaitre un peu l’île de Beauté, il faut savoir que les animaux en liberté n’ont rien à voir avec les subventions de l’UE. C’est une tradition pastorale qui date d’avant l’existence même de l’Europe !
M.Poireau,
oui, c'est la solution, sans doute! Il faut proposer ça en vitesse aux préfets de Corse! :-)))
Gwendal,
C'est peut-être une tradition, comme tant de choses en Corse, mais l'augmentation du nombre d'animaux errants et l'évocation des lieutenants de louveterie semble bien traduire l'existence d'un problème.
Ben mon cochon.
Nicolas,
dans le cochon tout est bon…
Je ne pense pas avoir une solution mais ... avec tous les vaccins qui restent.... sachant que la grippe était porcine ... peut être que ? enfin .. .
MathRo,
Heu… Si on vaccine les cochons, ils risquent de se reproduire encore plus!
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