dimanche 24 juillet 2011

Accident au rébus !

Oubli tragique dans les résultats du rébus ! Nicolas qui m'avait envoyé la bonne réponse par mail (il ne peut pas commenter en sa qualité d'administrateur du blog), Nicolas donc, a échappé à mon attention sur la ligne d'arrivée, occupé qu'il était à fournir un échantillon d'urine pour le contrôle anti-dopage.

Sur le podium, on se marche sur les pieds



Mon discours de congratulation aux heureux lauréats du 113ème rébus sera succinct, il y a des jours comme ça. D'autant plus qu'il me reste une jolie série de gagnants à mettre en lien…

Une chose m'étonne tout de même ce soir : je ne vois pas en quoi l'énigme d'aujourd'hui était plus facile que celle de la semaine dernière, ou celles d'autres dimanches pareillement placés sous le signe de la simplicité ? Pourtant, le nombre de bonnes réponses bat vraisemblablement le record depuis le début de ce jeu. 

Bref, j'adresse toutes mes félicitations à MM. et Mmes :

Rébus du dimanche n°113


Trouvez dans ce rébus le prénom et le nom d'une personnalité politique d'un quelconque pays, qui peut être notre contemporaine ou appartenir à l'Histoire de n'importe quelle époque.

Publication des gagnants aux environs de 20h30 —les commentaires seront modérés en attendant.

vendredi 22 juillet 2011

Nicolas Sarkozy au centre du ciel européen

C'est le genre d'information qui m'aurait amusé, il y a un certain temps, malgré le côté répétitif de l'affaire. Aujourd'hui, je regarde ça comme un rab de fayots après le dessert, l'appétit s'est envolé. Les quatre volontés de Nicolas Sarkozy sont devenues lassantes. Au point où il en est, il faudrait qu'il pète à la table des réceptions officielles et se mouche dans la nappe pour nous surprendre encore un peu.

Enfin bon, voyons la chose comme elle se présente : à l'heure où je fais ce billet, les cerveaux de l'Elysée n'ont pas encore fourni d'explication à l'utilisation d'un troisième avion lors du déplacement de Nicolas Sarkozy et de sa délégation à Bruxelles —250 kilomètres.

Je devine de l'incompréhension dans vos yeux. Vous vous demandez d'où sort ce troisième avion, alors qu'il n'a même pas été question du deuxième, n'est-ce pas ? Vous éclairer va me permettre d'anticiper du même coup sur la question suivante, qui vous préoccupe peut-être déjà : le troisième est ainsi désigné parce que deux autres appareils faisaient partie du raid eurobelge de l'escadrille présidentielle. Disons-le tout de suite, les derniers évoqués forment une paire indissociable, puisqu'il s'agit de l'A330 Air Nicolas One et de son aéronef de secours, un modeste Falcon TX ne pouvant transporter que 16 passagers, contre 60 pour l'avion du maître.

Le président devait en effet pouvoir compter sur un avion de dépannage, au cas où sa salle du trône volante aurait été contrainte à un atterrissage forcé dans la plaine picarde. Résumons : Nicolas Sarkozy s'est rendu à Bruxelles avec trois avions : 20 000 euros l'heure pour le gros, 7 700 euros pour chacun des deux Falcon TX, d'après lemonde.fr, soit 70 800 euros aller et retour si je ne me trompe pas.

M. Sarkozy ne prend plus le train depuis qu'il est président «pour des raisons de sécurité et de nuisances pour les autres passagers».  N'allez pas imaginer qu'il sent des pieds (présomption d'innocence oblige), il s'agit du «dispositif de sécurité lourd qui accompagne ses déplacements».

Cela ne nous dit pas pourquoi il ne pouvait pas se rendre à Bruxelles dans un petit avion taxi payé de sa poche, puisqu'il avait choisi le transport aérien pour convenances personnelles, tandis que sa suite aurait pris le train. Et bien entendu, cela ne nous dit pas non plus pourquoi les 60 quidams casés dans l'Air Nicolas One ne suffisaient pas à le conseiller au cours du sommet des chefs d'États, au point que la présence de 16 de plus ait été jugée indispensable —en supposant que le deuxième Falcon TX ait voyagé à vide, bien entendu.

PS: côté lectures —«Rabelais et Dürer: mélancolie», chez Orlando de Rudder
— «Tu as choisi ton bouquin de l'été ?» chez Lolobobo
—«Je ne sais pas», chez Christophe


jeudi 21 juillet 2011

Au pot-pourri

Les informations sont aussi bizarres que cet été de réchauffement climatique où plus de la moitié de la France se pèle, mais pas autant que les Chiliens qui pellettent la neige au même moment.

Ainsi, l'affaire DSK continue son train d'enfer, les menaces de plainte en justice et les plaintes effectives pleuvent, se croisent, s'entrecroisent. Mme Diallo voudrait poursuivre DSK à Paris, cependant que Tristane Banon pourrait témoigner à New-York ; Mme Guillemette va s'en prendre à Mme Mansouret ; DSK à Tristane Banon ; François Hollande menace de traîner en justice les journaux malfaisants… Et ce n'est qu'un début : d'ici un an environ, par le jeu des alliances et des querelles de famille, je pense que la moitié de la France poursuivra l'autre moitié, pour ou contre DSK.

On commence à parler de venir au secours de nos amis belges en proposant de rattacher la Wallonnie à la France. Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Pierre Chevènement y seraient favorables… Pour ma part, je crois que ce serait une erreur, c'est prendre le problème à l'envers et faire preuve de paternalisme, voire de colonialisme suranné envers nos estimables voisins. Il serait plus judicieux de demander le rattachement de la France à la Wallonie. Notre pays y gagnerait la possibilité de résoudre l'épineuse question soulevée par Eva Joly : la province France paraderait le 14 juillet militairement, et le 21 du même mois le nouveau peuple wallon défilerait joyeusement de Bruxelles à Paris dans une marche triomphale (car nous garderions Bruxelles, évidemment, tout en laissant le roi aux Flamands).

Jean-François Copé vient épauler Lionnel Luca dans sa proposition de suspendre le droit de grève dans les transports aériens pendant les vacances. Comme il y va légèrement ! De cette façon, en plus des augmentations infligées à la population et des mauvais coups divers qui la visent durant la torpeur de l'été, ceux qui veulent travailler autrement et gagner plus n'auraient qu'à la boucler. Voilà qui fait mauvais effet en sarkozie. Il vaudrait bien mieux interdire au personnel politique de faire ou dire des bêtises en été.



P-S : Mathieu Le Privilégié se penche sur la Désaffection des concours d'enseignement, à lire !

mercredi 20 juillet 2011

Adieu à Claviers Ensemble

Il y avait une adresse en bonne place dans la marge gauche du coucou, juste au dessous de la liste de mes sites et de celui des familles de victimes de Karachi. C'était un lien vers le site de l'opposition clavésienne… Comme vous le constaterez si vous avez la curiosité de cliquer sur le lien suivant : Claviers Ensemble, ce site n'existe plus. Je viens d'en faire la découverte au moment où je m'apprêtais à mettre de l'ordre ici, et notamment à créer un onglet de page «Claviers». 

Je me proposais d'y déplacer l'adresse du site des élus de l'opposition, et d'y adjoindre un bref rappel des raisons qui m'avaient poussé à ouvrir ce blog. C'est que le temps ne s'est pas arrêté depuis les élections municipales de 2008, il s'est passé beaucoup de choses et le conflit de l'époque s'est éteint peu à peu. Je suppose qu'il reste chez certains du ressentiment, mais la vie du village a repris son cours normal. Le moment me semblait venu de tourner la page, sans l'arracher.

Le maire dont l'élection avait semé la discorde est mort —j'ai rendu hommage à cet homme qui a fait preuve à mon égard de courtoisie et de fair play, malgré les billets agressifs à son encontre que je publiais quotidiennement. Certes, compte tenu du petit nombre de clavésiens connectés alors à internet, ce blog ne présentait guère de danger pour lui, mais mon expérience du web m'a montré que tous les maires n'admettent pas aussi bien la contradiction.

Le groupe des élus de l'opposition réuni autour du maire précédent, que j'avais soutenu, s'est peu à peu découragé. Ma femme et moi avions participé à plusieurs de leurs réunions durant la période où, encore combatifs, ils envisageaient des actions qui n'ont pu se concrétiser, en définitive.
Un temps, nous les retrouvions le samedi après le marché, pour prendre l'apéro sur la place de la mairie —une manière de défier dans la bonne humeur la nouvelle majorité. Et puis les choses se sont doucement apaisées…

Ma femme est morte à la fin du mois de janvier, voici 179 jours. Au cimetière, j'ai serré la main du nouveau maire et de son adjoint. Leur présence m'a fait chaud au cœur. Il n'y avait aucun de mes anciens amis —il est vrai que je n'avais songé à prévenir personne, à l'exception de l'un d'eux. Il m'arrive d'en croiser certains, je ne sais pas s'ils me disent encore bonjour de la tête, je n'ose plus les regarder.

Et ce soir, voilà que je m'aperçois que je laissais à la place d'honneur de mon blog l'adresse d'un site disparu sans que l'on se soit donné la peine de m'en avertir. Alors salut, restez ensemble !










mardi 19 juillet 2011

Je n'irai pas à Compostelle

Ce matin, en quittant la maison j'avais débranché la livebox par crainte des orages. De retour sous des trombes d'eau, comme il n'y avait pas d'éclairs, j'ai remis l'appareil en service… Plus de connexion, ou alors durant quelques secondes à peine, le temps de récupérer un mail ou deux avant la coupure. Au bout d'un certain temps perdu à débrancher, puis brancher l'engin infernal qui me narguait en clignant sans trêve de ses petits yeux rouges, j'ai appelé l'assistance à contrecœur. 

L'idée que la communication me serait facturée, de même que l'intervention d'un technicien si cela s'avérait nécessaire, me faisait souffrir. Je suis radin. Et pas de chance : la dame au bout du fil décida de m'envoyer un spécialiste «d'ici le 21 juillet, milieu d'après-midi au plus tard»

Miraculeusement, mon attente a duré moins d'une heure avant que deux hommes de l'art ne débarquent sous le soleil revenu, l'un dans une petite fourgonnette, l'autre avec un camion-nacelle. J'ai fermé les yeux et fait vœu d'aller à Saint-Jacques-de-Compostelle à pied si le dieu des télécoms m'épargnait la facturation de la nacelle.

Ils ont déployé cette dernière vers le sommet d'un poteau, et l'un des techniciens a ausculté le contenu d'un coffret fixé là-haut, avec tout un attirail électronique. De temps en temps, il émettait des constats laconiques à l'intention de son collège resté au sol : «rien sur la quatre ; la une est morte ; il est sur la six qui n'est pas terrible»… Comme je le regardais de cet air anxieux que l'on doit avoir aux urgences dans l'attente d'un diagnostic sur la santé d'un proche, celui-ci m'expliqua : «vous avez une paire un peu bancale, il cherche s'il y en aurait pas une meilleure.» J'ai failli lui dire qu'à l'approche des 65 ans ce sont des choses qui arrivent, mais je me suis retenu. On a sa fierté.

Finalement, ils m'ont laissé sur la 6, je crois, mais avec une paire revigorée par les progrès de la science. Internet remarche et, comme il semble que le câble ait été endommagé par les multiples chutes d'arbres de ces dernières années, j'échapperai peut-être à la facture. Je n'irai pas à Compostelle : s'il y a eu des tempêtes, c'est la faute du Ciel, ça change tout.


CC est rentrée de Florence, elle revient dans la brume, la pauvre…

lundi 18 juillet 2011

Pas d'accord !

Ils n'ont pas de mots assez durs, à droite, ils n'ont pas de discours assez emberlificotés, à gauche, pour éreinter Eva Joly et sa vision du 14 Juillet. Les premiers ont sauté sur l'occasion de stimuler les Français patriotes, une espèce surabondante pour remplir les cathédrales sportives et ultra-minoritaire aux heures sombres du pays. Les seconds se sont saisis des arguments xénophobes de l'adversaire pour le combattre, tout en se bouchant le nez hypocritement devant l'imprudence d'Eva Joly. 

Mais est-ce bien une imprudence après tout ? Elle s'adresse à une partie de l'opinion peu sensible au conformisme et qui n'a pas l'habitude de se vautrer dans l'ordre intellectuel établi. J'ai lu chez des blogueurs de droite que j'estime, aussi bien que chez d'autres de gauche dont je me sens très proche, des propos qui m'ont consterné. Des lunettes de Mme Joly à son accent, rien n'a été laissé de côté pour suggérer qu'elle n'avait pas sa place dans une élection présidentielle et que son parti avait été mal inspiré de la choisir. 

C'est ne rien comprendre à la mentalité fondamentalement indocile des écologistes qui pourraient bien se féliciter au contraire d'avoir désigné une Française si manifestement d'origine étrangère, dont la droiture n'est plus à démontrer. Il y avait du défi dans leur choix, il n'est pas certain que cela déplaise autant que prévu aux électeurs. 

Je ne suis pas écolo, je préfère donner mon vote à un vrai parti de gouvernement, mais rien ne pourrait m'empêcher de dire mon dégoût devant cette levée de boucliers. Dans la blogosphère où nous caricaturons tout, cela va du pernicieux au stupide selon le degré de subtilité des auteurs, et l'on aurait sans doute voulu que Mme Joly se taise, à moins de se cantonner à son fond de commerce, les OGM, le nucléaire… Elle a cependant le droit de dire ce qu'elle veut, dans les limites de la diffamation publique s'entend, comme n'importe qui. 

Son histoire de suppression de la parade militaire est une curieuse idée, dérangeante pour nos habitudes —et non pour nos traditions républicaines qui n'ont rien à faire là-dedans—, mais par les réactions suscitées, elle a du moins le mérite d'attirer l'attention sur le formalisme du débat politique chez nous. Quelles que soient les priorités des uns et des autres, rien ne changera réellement, les mêmes déceptions se répéteront dans une société qui pue la naphtaline, il est temps d'ouvrir les fenêtres.


Voici une sélection rapide et incomplète de blogs qui parlent plus ou moins du même sujet :

dimanche 17 juillet 2011

Les vaillants du rébus

Le héros du rébus d'aujourd'hui tient beaucoup moins de place dans les livres d'histoire que sur Wikipédia, qui parvient à tirer une page du personnage quand les premiers l'expédient en sept ou huit lignes (j'ai perdu le lien, vous chercherez)… Il s'est même trouvé de mauvaises langues pour prétendre que son existence est une légende ; une sorte de roi Arthur sans lustre, qui n'aurait pas eu la veine d'inspirer les poètes. Venu au monde une cinquantaine d'années avant ce dernier, il fut le fruit d'une copulation de sa mère Danoise avec la mer un jour de baignade, ou avec une créature marine —les témoignages manquent de précision.

 L'histoire a été en réalité ingrate pour un homme que tout le monde connaît cependant, puisque de ses gonades jaillit notre première dynastie de souverains. Née dans le sang et la gloire avec la participation de notre héros à la défaite d'Attila, cette noble lignée s'illustra sur son déclin par un sens du progrès réellement prémonitoire, inventant la RTT royale seize siècles avant l'heure.

Si vous n'avez pas encore deviné de qui je parle, j'ajouterai encore un indice décisif en précisant que selon une autre légende notre homme, qui résidait à Tournai, a été l'inventeur des moules-frites.



Ces quelques éléments étaient bien connus des valeureux vainqueurs de ce jour, que j'ai le plaisir de nommer à présent : Philzone, Vincent, Solveig, Claribelle, Olympe,



P-S : dans la dernière version de Blogger et la page de la modération en attente, un curieux bug rajoutait des a au bout de tous les pseudonymes : Philzonea, Vincenta, Solveiga, Claribellea, Olympea…



Rébus du dimanche n° 112




Trouvez dans ce rébus le nom d'une personnalité politique d'un quelconque pays, qui peut être notre contemporaine ou appartenir à l'Histoire de n'importe quelle époque.

Publication des gagnants aux environs de 20h30 —les commentaires seront modérés en attendant.

samedi 16 juillet 2011

Je n'en parlerai peut-être jamais

« … amis blogueurs, vos interdits, vos réticences, vos sujets casse-gueules, quels sont-ils ? » Telle est la question que pose Marco après avoir pris connaissance des sujets que ne traite pas Sarkofrance. Invité à répondre, je me plie volontiers à l'exercice et j'avoue qu'il y a en effet des matières que je n'aborderai peut-être jamais, sans en être certain.

En tête de ceux-ci, je range ce qui fait partie d'un débat intime pour lequel je n'ai pas de réponse, état de fragilité que la pudeur ou un orgueil élémentaire me retiennent d'exposer, du moins sous la forme hâtive d'un exercice quotidien. Le définir plus précisément ce serait déjà me contredire.

Ensuite viennent des choses sur lesquelles je refuse tout simplement de m'exprimer, tel le conflit iraélo-palestinien qui met tant de gens mal à l'aise, ou ce qui relève du fait divers.

Je m'efforce également d'éviter les attaques à la personne physique d'un adversaire politique —ce qui signifie que je ne suis pas sûr de toujours l'éviter dans l'emballement d'un billet. C'est un procédé qui nous vient de l'extrême droite, je trouve par exemple consternant de voir Sarkozy associé à des qualificatifs ridiculisant ce qu'il est —dont il est innocent—, plutôt que ce qu'il fait —dont il est responsable.

Je parle très peu du sport devenu une arme d'abrutissement massif, et, pour le railler lorsque cela me démange, j'autocensure le dédain qu'il m'inspire.

Par crainte de me faire trop d'ennemis dans la blogosphère, sauf lorsqu'on m'y oblige, j'évite soigneusement de médire du tapage diurne ou nocturne sous forme de chanson.

Enfin, je n'aurais jamais traité le sujet du 14 juillet 2011 un 15 juillet 2011. Mon éthique m'impose de n'y sacrifier qu'un 16 juillet 2011, ce que je m'empresse de faire pour prendre la défense d'Eva Joly. La défense des causes perdues étant une spécificité française, le lecteur y trouvera la preuve de l'authenticité de ma francitude.

Sur le défilé militaire en lui même, je n'aurais rien eu à dire à priori sans la polémique qui a suivi les propos de Mme Joly. Nos troupes défilaient : elles sont éminemment utiles à la nation, alors pourquoi pas ? C'est que je n'avais jamais pris garde au fait que notre pays bombe ainsi le torse avec la Russie, la Chine, et la Corée du Nord… Du coup, j'en suis gêné, mais je n'en ferai tout de même pas une maladie puisque je ne considère pas la France comme une démocratie.

Il faut toutefois noter que la parade militaire est une invention du Sénat et d'un gouvernement qui, en 1880, souhaitaient entretenir l'humeur belliqueuse des Français dans le dessein de reconquérir un jour prochain l'Alsace et la partie de la Lorraine arrachées en 1871 par l'Allemagne. Avant cela, quand on le célébrait (ce qui n'avait pas toujours été le cas depuis la Révolution), le 14 juillet était une fête populaire. La tradition du bal sur toutes les places du pays vient de là, c'est la seule qui me semble mériter de survivre, bien que je ne danse pas…

Restent les attaques xénophobes de la droite sur la jeunesse de la nationalité française d'Eva Joly. 50 ans, ça fait pourtant déjà un joly bail, à peine moins bien que François Fillon qui n'a que 7 ans de francitude en plus (il est né en 1954), et mieux en tout cas que Marine Le Pen. Elles sont évidemment très basses, ces attaques —voyez ce que je disais plus haut—, d'autant plus qu'il s'agit de pure tactique politique pour faire écumer le peuple de droite en période électorale.

Et restent aussi les critiques vertueuses de la gauche, de Mélenchon à Aubry, en passant par Valls (je n'ai pas entendu Montebourg ou Hollande, mais je suis dur de l'oreille gauche)… Là aussi, nous sommes dans la prise de position électoraliste, et ma nausée n'en est pas moins forte.
Il  y a une chose que je ne m'interdis pas sur ce blog, c'est de relever la profonde démagogie du personnel politique, alors qu'il n'a que ce mot à la bouche, démagogie, pour flétrir ceux qui attendent la démocratie.

jeudi 14 juillet 2011

14 juillet…


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mercredi 13 juillet 2011

Combattre la spéculation

Les météorologues sont sympas, j'aime bien en particulier les voix de Joel Collado et Jacques Kessler sur France Inter, quand elles m'expliquent ce que je vois par la fenêtre. Les économistes, c'est différent… J'ai du mal à m'intéresser à leurs propos au point de retenir leurs noms. Ils me paraissent généralement plus doués pour analyser doctement, après coup, les raisons d'une crise que pour prédire la suivante. 

Néanmoins, il arrive parfois que le bulletin d'un économiste m'interpelle, comme on dit. L'entretien d'Edouard Tétreau sur le site de La Tribune est de cette catégorie. Ce que dit ce monsieur me semble pour le coup presque limpide et conforte le sentiment que m'inspiraient les soubresauts financiers en Europe. 

Du fond de mon ignorance il me semblait bien que la spéculation et un mauvais vouloir devaient être à l'œuvre derrière les malheurs de la Grèce, du Portugal, de l'Italie, ou de l'Espagne… Il y a quelque temps, je préconisais dans une analyse énergique de la situation l'envoie de troupes aéroportées pour s'emparer des agences de notation américaines. 

La lecture d'E. Tétreau m'a montré qu'il y a urgence à intervenir, certes, mais qu'il est possible de le faire d'une manière moins mélodramatique et plus efficace. Dénonçant «une bande organisée de spéculateurs (…) anonymes», il préconise de contre-attaquer au plus vite et propose un plan d'action qu'il faudrait appliquer avant le 2 août… Son interview par La Tribune est très claire, je ne vais pas la compliquer pour le plaisir en la disséquant doctement dans ma propre rubrique économique : allez donc la lire.

mardi 12 juillet 2011

Les monstres de l'été

Il y a des monstres increvables, comme le monstre du Loch Ness dont la queue s'agite en principe tous les étés dans les médias. Il y a des monstres à la longévité plus incertaine que l'on essaie de cacher, dans l'espoir qu'ils crèveront de leur belle mort au fond d'un dossier oublié, sans effrayer personne. Le monstre de l'affaire Sarkozy—Woerth—Bettencourt est de cette espèce. Il ne bouge plus, on ne sait s'il respire encore et si un jour sortira une vérité de son souffle fétide : oui ou non, Nicolas Sarkozy a-t-il bénéficié de financements illicites provenant de la cassette de la milliardaire pour sa campagne électorale de 2007 ? Seul le monstre pourrait, une fois sorti de sa cage poussiéreuse, révéler s'il s'agit de soupçons infondés ou d'une réalité.
Il y a le monstre effrayant, à têtes multiples, des contrats d'armement qui pourraient être à l'origine de l'attentat de Karachi, dans lequel périrent onze Français. Résumons sommairement, une fois de plus : l'enquête officielle initiale voulait que ce soit un forfait perpétré par des terroriste islamistes.  Une autre vérité possible (et non entièrement démontrée) s'est fait jour par l'enquête du juge d'instruction, Marc Trevidic. Celle de l'existence de rétro-commissions en marge de ces contrats, ayant servies à un financement occulte de la campagne électorale d'Edouard Balladur en 1995. Encore un financement litigieux, et qui impliquerait Nicolas Sarkozy, ministre du Budget à l'époque de la signature des contrats —sans parler de son rôle éminent lors de la campagne de M. Balladur.
[Rétro-commission : je te donnes cent euros de la poche de l'État, tu m'en rendras cinquante de ta poche, pour la mienne.]
Comme on se souvient, M. Balladur fut battu par Jacques Chirac, lequel mit fin au versement des commissions. On soupçonne que des militaires pakistanais de haut rang, destinataires de l'argent, pourraient avoir organisé l'attentat contre la France par vengeance.
Or, le monstre du Karachigate ne dort pas, il s'agite épisodiquement. Il y eut les refus du pouvoir de remettre au juge d'instruction des documents classés «secret défense», par exemple. Il y a aujourd'hui des photographies publiées par Mediapart… Ces documents prouvent ce que l'on savait déjà : Ziad Takieddine, homme d'affaires franco-libanais qui servit d'intermédiaire pour le versement de commissions dans certains de ces contrats, entretien des relations d'amitié étroites avec des proches de M. Sarkozy : Brice Hortefeux, Jean-François Copé, pour ne citer que les plus connus.
Si vous n'êtes pas abonné à Mediapart, vous pourrez voir certaines de ces photos sur Karachigate, l'excellent site dédié à cette affaire tenu par Seb Musset. Vous y trouverez également des comptes rendus détaillés des étapes importantes de l'enquête.
Évidemment, les deux monstres sont fermement encagés par la présomption d'innocence, on ne peut conjecturer qu'en privé sur la vérité cachée dans leur ventre. Tels qu'ils se présentent, en tout cas, avec l'obstination dont fait preuve le pouvoir pour empêcher la justice d'avancer, ils devraient dégoûter de voter pour le dompteur Sarkozy en 2012.

P-S: Le retour de Suzanne au clavier m'avait échappé, allez donc lire «Rose renie son éducation» !

lundi 11 juillet 2011

Franchement, il fait trop chaud pour bloguer. Et puis, tout aussi franchement, rien ne m'inspire, ni la victoire annoncée d'Eva Joly dans le camp écolo, qui me fait plaisir, ni la hausse du prix de l'essence devant laquelle tout le monde va s'écraser, comme toujours, ni la domination de François Hollande dans les sondages, ni la sympathie qui monte pour Montebourg… Tout le reste non plus, ce qui vous aura passionné peut-être ; alors que reste-t-il pour écrire un billet pas trop fatiguant ? La rumeur, bien sûr ! J'en avais déjà fait un sur ce thème le 8 avril 2010, l'occasion me semble idéale pour le recycler en bon citoyen éco-responsable.
La rumeur

«La rumeur est une bestiole sans yeux, sans antennes, sans odorat ni ailes, sans pattes ni quoi que ce soit de moustaches pour aller de l'avant, de l'arrière ou de côté. Et pourtant elle trotte à travers champs, court les chemins, les rues, les villes. Il y a des gens qui disent que la rumeur est méchante, et d'autres qui la croient inoffensive, parce qu'elle a mauvaise haleine et qu'on la sent venir de loin.

La rumeur est une bestiole utile pour faire les articles, les billets, les images, et aussi pour rire à la cuisine, au salon, et dans la salle à manger —et encore pour les tartines de mots, les dessins, les sketchs rigolos, les discours et tout le reste.

Il y a des rumeurs géantes qui font du dégât, mais le plus souvent, la rumeur est moins grosse qu'une baleine ou un chameau, plus petite qu'une vache, un écureuil, ou même une crotte de mouche.

Quelquefois, la rumeur vous saute à la figure au petit déjeuner, en ouvrant le journal où elle se cachait. Si c'est une rumeur gentille, vous la gardez au chaud dans le creux du cou en caressant du mieux que vous pouvez son absence de réalité.

Mais il arrive que l'on traîne une rumeur avec soi sans le savoir, comme un poisson d'avril accroché dans son dos. Elle vous suit partout: au début vous ne comprenez pas pourquoi il flotte une odeur désagréable autour de vous. Le plus souvent, cependant, la bestiole est agressive et finit par vous mordre. C'est alors qu'il faut garder son sang froid, s'abstenir de gesticuler, ou de pousser des cris furieux, car cet animal se nourrit d'agitation et croît énormément dans le vacarme.

Cette situation de vulnérabilité extrême s'appelle être enrumé, ce qui est plus grave que l'état d'enrhumé, certes, mais non désespéré. Vous pouvez, si vos moyens le permettent, faire appel à un dompteur de rumeur, mais le plus sûr et le plus économique c'est d'attendre qu'elle s'endorme, se détache de vous et choit à terre dans l'indifférence.»



P-S: j'ai publié et supprimé ce billet 2 fois avant de parvenir à le terminer. La troisième sera peut-être la bonne. La faute incombe à la chaleur d'abord, puis à la nouvelle interface de blogger dont le bouton "Associer" est trop proche de "Publier"… 

dimanche 10 juillet 2011

Les jeux sont faits, on boucle !

C'est ce que j'appelle un billet de fin de partie reposant : cinq minutes avant la clôture du jeu, il n'y a que quatre gagnants dont aucun ne tient un blog. J'échapperai ainsi à la gymnastique fébrile consistant à créer des liens au dernier moment. Effet du beau temps, des vacances, ou de la lassitude ? Il y a eu moins d'affichages du dessin que d'habitude : 220 actuellement. Du coup, la tentation d'arrêter le jeu tout de suite se profile, au moins pour couper l'herbe sous les pieds des retardataires inspirés qui me donnent parfois des sueurs. L'arrêter aussi pour de bon, parce que je ne sais pas très bien pourquoi je continue à l'alimenter en solitaire. C'était drôle quand je pouvais partager l'amusement de chercher les idées d'énigmes, la drôlerie de quelques réponses, et l'étonnement toujours renouvelé devant le flair de certains participants. Mais je m'égare quand il n'est temps que de saluer la belle victoire des fines mouches du jour :

ElZede, Claribelle, Anne de Mars, Philzone.


Un bouquet de fleurs virtuelles pour les dames, une accolade pour le monsieur, c'est à dire Philzone —je ne sais où ranger ElZede et lui laisse le choix…

Rébus du dimanche n° 111



Trouvez dans ce rébus le prénom principal et le nom d'un personnage politique d'un quelconque pays, qui peut être notre contemporain ou au contraire appartenir à l'Histoire (pour ceux ou celles qui ne pourront agrandir suffisamment l'image, le texte en rouge sous le dessin donne la précision : avec l'accent provençal)…

Publication du nom des gagnants aux environs de 20h30 —les commentaires seront modérés en attendant.

samedi 9 juillet 2011

La chanson de l'été ?

Lolobobo a le tag généreux. Il vient de lancer une chaîne qui consiste à lui proposer notre chanson de l'été. Je n'ai pas compté combien de blogueurs sont conviés à cette espèce de karaoké par délégation d'interprète, mais il y en a vraiment beaucoup. Par malchance, je suis du nombre ; malchance relative, du reste, puisque je suis en train de me plier à l'exercice, plutôt satisfait de ne pas laisser le blog vide ce soir… Malchance tout de même parce que je n'écoute quasiment jamais d'autres chansons que celles dont les radios se croient obligées de farcir leurs émissions. Si je suis à portée du poste, je baisse le son provisoirement et je ne retiens ni les titres ni les noms des chanteurs.
Je n'ai pas trouvé sur Youtube de version satisfaisante de ce que j'aime aujourd'hui, mais j'y ai tout de même récupéré quelque chose qui me plaisait dans ma jeunesse, quand je ne braillait pas du Johnny comme tout le monde. 



Je ne demande à personne de prendre la suite : Lolobobo me semble avoir invité tout le monde, mais évidemment, si le sujet vous inspire, allez donc faire un tour chez lui pour apprendre la règle du jeu et en avant la musique…

P-S. J'ai malencontreusement oublié que je voulais féliciter chaudement le Docteur Traqueur Stellaire qui vient d'être élevé au grade de Docteur d'État en biologie marine, après soutenance de sa thèse : « Contribution à l’étude de la toxicité de Pseudo-nitzschia : régulation de la production d’acide domoïque et synthèse d’analogues chimiques»

jeudi 7 juillet 2011

Tout écrit avec les orteils

Voilà encore un jour où j'ai traîné des pieds avant de les poser sur le clavier. Pourtant, il y aurait de quoi faire aujourd'hui, avec le rapport de la Cour des comptes qui scelle l'incompétence de Sarkozy en matière de sécurité… Ce qui me fait penser qu'en ranimant l'ordinateur, je me suis trouvé devant un jeu de Rue89 : «de quelle personnalité politique êtes-vous proche ?».

J'ai joué et répondu à l'une des dix questions posées que j'étais pour l'augmentation du nombre des policiers. Comme vous voyez, je suis en désaccord manifeste avec Sarkozy sur ce point aussi. Le plus rigolo, c'est qu'à l'issu du test je fus étiqueté proche d'Arnaud Montebourg. J'en ai été fort satisfait car c'est assez juste. Malins, les concepteurs du petit jeu !

S'il fallait démontrer d'un détail significatif le désordre dans lequel le pouvoir sarkozyste a précipité police et justice, je citerais la demande d'excuses adressée à la France par le ministre Belge de la Justice, Stefaan de Clerck. Un gamin belge de 13 ans avait disparu de chez lui le 23 juin dernier. Les autorités belges avaient donné son signalement aux voisins dans le cadre de Schengen… La France s'est aperçue le 5 juillet qu'elle détenait le gosse, arrêté pour vol de nourriture dans un supermarché le lendemain de sa disparition. 12 jours après le signalement !

S'il me fallait trouver un moyen de faire quelque chose de mes pieds sur le clavier, sans quitter l'insécurité, ce qui me semble un thème adapté, je glisserais brièvement sur l'histoire de la préfète otage d'un agité en gare de Bordeaux… Juste le temps d'enfourcher ma propre anecdote (je me demande si je ne l'ai pas déjà racontée… Tant pis !).

C'était il y a pas mal d'années, ma femme et moi venions de prendre à Montpellier un TGV pour Paris —dans un contexte de nervosité générale par crainte d'attentats.
Soudain, surgit dans la voiture un bonhomme très rouge, brandissant une carte barrée de je ne sais plus quelles couleurs… «Je suis de la police ferroviaire ! Un individu armé me poursuit, avertissez le contrôleur !»
Je me lève inquiet ainsi que d'autres personnes, pour apercevoir vaguement un type en chemise blanche qui s'agite dans la voiture voisine.
«Je tire le signal d'alarme, que je dis.
Non, surtout pas, prévenez le contrôleur !» qu'il répond, avant de s'enfermer dans le local des toilettes.

À travers la vitre de la porte de séparation dont je me rapprochai alors, un minimum d'attention permettait de constater que le type en chemise blanche était un jeune homme brandissant de la main droite un sabre de coupeur de canne à sucre, et tenant de la main gauche un bout de papier dont il semblait faire la lecture aux voyageurs…

Aller prévenir un contrôleur en passant devant le sabre de cet excité ? Heu… Je retournai m'asseoir en priant ma femme de s'installer côté fenêtre où il me semblait qu'elle serait davantage à l'abri, moi occupant le siège du couloir. L'ennui, c'est que ma femme avait suivi le même raisonnement et qu'elle voulut m'obliger à me glisser près de la fenêtre. Une petite scène de ménage s'ensuivit, à laquelle un voyageur voisin mit un terme en me disant : «allons, du sang froid, de toute façon il n'y a pas de danger.» Dépité, je cédai à mon épouse, et, une fois assis, je m'aperçus  que le voisin avait récupéré dans ses bagages une raquette de tennis posée en travers de ses genoux, dont il en étreignait fermement le manche. Pas de danger, vraiment ?

À un moment, on entendit vaguement le jeune homme crier à côté, et me levant à demi je le vis apparaître brièvement puis disparaître de mon champ de vision, de plus en plus agité. Et pendant ce temps là, notre policier ferroviaire était toujours aux toilettes…
Les années ont un peu brouillé les détails de la suite des événements, mais j'ai fini par tirer le signal d'alarme, pour la première fois de ma vie. J'ai arrêté un TGV en pleine nature, entre Montpellier et Nîmes, parfaitement.

Une longue attente suivit, durant laquelle nous vîmes le policier réapparaître. Je crois bien qu'il était soulagé tout en soupirant d'un air de reproche qu'il ne fallait pas faire ça… Nous vîmes aussi un bonhomme à la mine sévère prendre ses grandes valises sans un mot, ouvrir la porte et descendre sur la voie. Il partit à pied le long du ballast en direction de Montpellier, je n'ai jamais su s'il était arrivé à bon port.

Plus tard, une escouade de gendarmes fortement armés fit son apparition, nous étions alors descendus de notre voiture, et l'affaire se termina avec la neutralisation du jeune homme que vous vîmes tirer du train et traîner vers un fourgon sans ménagement. Ma femme protesta de loin contre la brutalité de l'arrestation, mais autant qu'il m'en souvienne personne ne l'entendit.

Que c'était-il passé ? L'homme de la sécurité ferroviaire, que j'ai appelé policier faute de connaître son titre exact, contrôlant les bagages des voyageurs au départ du train, avait confisqué le sabre du jeune homme. Furieux, celui-ci l'avait saisi par la cravate, l'étranglant. Ce que voyant, un brave voyageur Suisse s'était emparé du sabre qu'il lui avait rendu pour apaiser sa colère… Las ! Le policier n'avait dû son salut qu'à la fuite…

Tandis que le jeune déséquilibré haranguait les voyageurs de sa voiture terrifiés (une dame eut un malaise cardiaque), les contrôleurs qui se trouvaient du côté opposé du train avaient prévenu la gare de Nîmes où les gendarmes attendaient l'arrivée du TGV pour intervenir. En tirant le signal d'alarme, j'avais compliqué les choses, en somme ; sans compter une série de retards en cascade pour beaucoup de trains… On ne m'a jamais rien reproché, ouf !

mercredi 6 juillet 2011

Nos troupes en route pour New-York ?

L'heure est grave pour les finances européenne, vous avez-vu ? Les agences de notation semblent nous avoir déclaré la guerre et pour mieux couler notre monnaie, elles s'en prennent d'abord aux pays les plus fragiles de l'UE : la Grèce, le Portugal. 

Nos gouvernants ne décolèrent pas, mais curieusement personne ne semble imaginer que ces attentats aux Aaa, Baa2, Ca, ZZZ, pourraient être une vengeance de la finance internationale. Une riposte aux mesures pourtant bien timorées adoptées en Europe à la suite de la crise : les gros yeux faits aux paradis fiscaux, les réprimandes sur les salaires délirants et autres stock-options. En tout cas, j'ai trouvé que c'était le moment de ressortir un vieux billet de mai 2010. Après tout c'est l'été, autant se reposer tout en offrant une piste de réflexion à nos gouvernants…

Exclusif: l'Œurope saute sur Standard & Poor's !



Il était 3 heures du matin l'autre nuit, lorsque le président Sirkozo, les yeux rougis par la fatigue et par toutes ses crises de colère de la soirée, tapa du poing sur la table.
«Bon y en a marre!» s'écria-t-il.
Retroussant sa manche de chemise gauche, il découvrit la demi-douzaine de Rolex couvrant son bras, tapota de l'index un cadran.
«Ça fait neuf plombes du soir aux States, c'est plus le moment de tergiverser… Vous marchez avec nous, ou on y va seuls, l'Hexagone et la Péninsule ?
—Je comprends pas bien quoi tu veux dire, Nicolo? objecta Sa Chandeleur d'Austrasie en réprimant un bâillement.
—Tu piges pas quoi, Angèle, tergiverser?
—Na, na! J'ai appris l'hexagonal à mon école, mais quand tu parles, Nicolo, je reconnais rien. Les palombes du soir… Ces choses… Tu vois?
—Ok, il va être neuf heures à New-York, on a plus le temps, t'as pigé cette fois?
—Ah, vi, vi!
—Faut faire le plein des avions, embarquer, décoller… Ajoute huit plombes de vol, à peu près, ça fait du onze heures à l'arrivée…
—Mmm… Mais cinq palombes seulement, là-bas, avec le décalage horaire, Nicolo. Trop tôt, les bureaux seraient vides! Tu vois bien qu'on peut encore bien réfléchir.
—Et moi, je dis qu'on a assez réfléchi, maintenant faut sauver l'Œurope, merde!
—Mais tout le monde le veut bien, Nicolo.
—Objection, Angèle! intervint le premier ministre péninsulaire, qui ajouta avec de grands gestes de bras: toute la monde est contre nous autres!
—Vi, vi! Mais ici toutes les seize, on va sauver Œurope.
—Qu'est-ce que tu veux dire, Angèle, tu es d'accord maintenant? questionna le président Sirkozo.
—Vi, si tu demandes pardon à l'Austrasie pour quand tu as dit que je suis qu'une rgrssoffpuolmaséebai (en Austrasien dans le texte)…
—Bon, bon! Si y a que ça c'est ok : je m'excuse Angèle…
—Na, na ! À genoux, puis ma télé, elle filme.»

La transcription de ce sommet crucial des pays de la zone Nœuro s'achève ici, le reste du débat s'étant déroulé à huis-clos, en présence d'un seul cameraman. Quoi qu'il en soit, l'ordre de passer à l'action fut donné et l'état-major de l'armée œuropéenne intégrée reçut ses instructions à six heures trente du matin, heure d'été…

Les troupes déjà sur le pied de guerre embarquèrent au pas de gymnastique à bord de seize appareils gros porteurs… À quatorze heures et des poussières, heure de Lutèce, huit heures et des poussières locales, les avions œuropéens survolaient New-York, alors que les bureaux commençaient à se remplir.

Un commando parachutiste Haxagono-austrasien atterrissait sur la terrasse de Standard & Poor's, dans les rues environnantes, ainsi que par-ci par-là, et prenait rapidement le contrôle de l'agence de notation. Les hommes, au nombre desquels figuraient trois jeunes femmes hexagonales, rencontrèrent une certaine résistance. Les premiers rapports font état d'une quinzaine d'agents de Standard & Poor's abattus, dont un sous-directeur de brigade et M. Didier Valseur-Dada, plus communément désigné par ses initiales familières de DVD [fine allusion à DSK peut-être? J'ai oublié]. On se demande ce que l'ambassadeur d'Œurope auprès du FMI faisait dans ce sinistre repaire?

Simultanément, d'autres troupes aéroportées des pays de la zone Nœuro, péninsulaires et celtibères notamment, s'emparaient sans coup férir du reste des cibles de l'opération: les sièges de Moody's, de Fitch Ratings, et autres agences terroristes de moindre importance. À dix heures locales, seize de Lutèce, tout était terminé et le président Sirkozo pouvait fièrement annoncer aux télés de l'Hexagone:
«Mes chers compatriotes, tous les fauteurs de spéculation sont morts, ou arrêtés. Y seront jugés et punis comme y le méritent… L'Œurope unie a vaincu le terrorisme financier international ! »

lundi 4 juillet 2011

Vous avez dit DSK ?

Vouloir faire un billet politique aujourd'hui sans parler encore et toujours de DSK relèverait de l'exploit. Je n'essaierai même pas. Alors parlons de DSK… Il y a deux versants à son histoire : le premier et le second comme aurait pu dire J-P Raffarin. Le premier concerne l'éventuel retour du grand blessé dans les affaires du PS. Je suis comme une majorité de Français, cela ne m'emballe pas du tout. Déjà, si rien de fâcheux ne s'était produit à New-York, et dans l'hypothèse probable où il serait sorti vainqueur des primaires, je n'aurais voté pour lui qu'en traînant des pieds sur le chemin du piège à cons.

Dominique Strauss-Kahn, quels que soient ses mérites intellectuels, incarnait à la perfection la devise de tous les présidents de la Ve sans exception : le changement dans la continuité. Changement d'étiquette, continuité du pouvoir solitaire, de la perversion monarchique. Il y aurait eu le programme du PS, bien sûr, mais seulement ce qu'il en aurait retenu. Très peu pour moi, mon idéal raisonnable se réfugierait plutôt dans la candidature d'Arnaud Montebourg et de ce qu'elle porte d'espérance démocratique. D'autre part, on aura beau laver son honneur des soupçons odieux qui l'entachaient, DSK gardera désormais le handicap d'une image de dominant insatiable. De ceux qui se permettent trop de licence à l'abri de leur argent, de leur puissance. Qu'on le veuille ou non, le voici politiquement fragilisé jusqu'à ce que la cervelle d'oiseau de l'électeur français, miséricordieuse aux politiques, ait oublié.

Le second versant de l'histoire dévale sur le complot. Jusqu'à présent, la vue des intrigues envisageables manque un peu de netteté. Des gens se passent l'info de l'arrestation de DSK par la voie hiérarchique de la réception du Sofitel à la chambre de Sarkozy : rien d'extraordinaire. Ce qui aurait été extraordinaire, c'est que l'on me téléphone à moi de New-Yord pour m'avertir. Mais il ne faut pas s'impatienter, il doit y avoir moyen de faire mieux. 

On finira bien par retrouver l'hôtel secret de la DGSE en Guinée, où Nefissatou Diallo a suivi dès 2004 un entraînement intensif en prévision de sa mission. On dénouera un à un les fils de cette terrible machination depuis l'émigration aux USA de la terroriste, et son placement au Sofitel par les services.

À moins qu'il n'apparaissent finalement que c'était encore un coup de Ben Laden, programmé bien avant sa mort, afin de décapiter à la fois le Fonds Monétaire des Infidèles et ce chien de Sarkozy,  dans un coup de billard magistral : la réputation de DSK ruinée, Al-Qaida faisant en sorte que les mensonges sa bonne-suicide jette le soupçon sur l'Élysée… La thèse du complot est romanesque, riche d'infinies possibilités, sans compter qu'il est toujours possible que Nicolas Sarkozy soit réellement impliqué : cherche à qui profite le crime.

dimanche 3 juillet 2011

Dix échappés en tête du rébus

L'heure est venue d'annoncer les gagnants du rébus, dont le héros, quoi que vous ayez pu en penser, n'était pas von Opel.


Quand vous achetez une voiture neuve, une Opel Corsa avec une boite de vitesses semi-automatique par exemple, dans les six mois qui suivent vous recevez un questionnaire d'enquête de satisfaction. L'auto sent encore le neuf la moquette est épaisse, les sièges moelleux, le volant sport doux dans les mains, le moteur a l'air conçu par Rolex tellement son silence est chic : des fois, vous ouvrez les vitres en roulant pour vous assurer qu'il tourne vraiment. On est un peu couillon dans une nouvelle bagnole. Alors vous y allez de votre pleinement satisfait à chaque ligne du questionnaire, ou presque —une note très moyenne pour le saligaud de commercial qui vous a fourgué un modèle que vous ne recherchiez pas au départ ; de toute façon, par principe moral vous notez toujours mal un commercial. Même si vous ne savez pas pourquoi, lui le sait.



Croyez-vous que la maison Opel vous enverra un autre questionnaire de satisfaction quand votre Corsa aura huit ans, plus de 90 000 kms, et la fraîcheur d'une poubelle ? Non, bien entendu, ne soyez pas naïfs ! Vous croyez qu'ils ont envie de savoir que les coutures de votre volant sport ont commencé à s'effilocher et à vous faire loucher en conduisant dès la troisième année ? Vous croyez que ça les intéressera d'apprendre que les deux boutons en caoutchouc du klaxon incorporés à ce volant, se sont déchiquetés et sont à présent revêtus de ruban adhésif ? Il ne fallait pas klaxonner comme à Beyrouth ! rétorqueraient-ils peut-être. Voyons un peu… Il y a trois virages dans mon chemin à voie unique, plus un autre sur la route départementale, franchement dangereux, où il est recommandé de s'annoncer. Disons deux aller-retour par jour pour compter large : 16 coups de klaxon par jour, tantôt avec le bouton de gauche, tantôt avec celui de droite ; 5840 par an ; 46720 en huit ans ( tantôt avec le bouton de gauche, tantôt avec celui de droite). Ce n'est pas énorme, sur la même durée je parie qu'un beyrouthin aurait klaxonné dix fois plus —d'autant plus que je n'use systématiquement de l'avertisseur que les jours pairs, et depuis un accrochage sur le chemin.

Croyez-vous qu'il auront envie d'entendre parler du plus beau, le noyau de cerise sur les reliefs de gâteau ? Le plus beau, c'est la boite semi-automatique qui conditionne le démarrage électronique… Depuis des jours, au bout de huit ans et de 90 000 km, la boite en question refuse de s'enclencher chaque matin quand il me faut partir. Jusqu'à présent, après deux remorquages inutiles chez Opel, j'avais trouvé une parade : j'ouvrais le capot puis tournais sept fois autour de la voiture dans le sens des aiguilles d'une montre en criant : «putain de saloperie de Corsa !», puis sept fois encore en sens opposé. Ensuite, je claquais le capot, elle démarrait.

Ce matin vers 10 heures, après un coup d'œil au blog pour vérifier que le rébus était bien sorti, que je n'avais pas oublié de modérer les commentaires, je me suis préparé à partir au village chercher le pain et vider la poubelle du tri sélectif qui déborde… La voiture a refusé de démarrer, même après que j'eus longuement sacrifié au rite d'exorcisme. Au bout d'une heure d'impuissance, dévoré de male rage, j'ai regonflé les pneus de mon vélo chinois et je suis monté à Claviers sous un soleil assassin. Il y a cinq ou six ans, je parvenais encore à gravir la côte d'une traite, mon chien trottant près de moi… Là, j'ai mis pied à terre avant la première épingle à cheveux, dépassé régulièrement par des échappés du Tour de France qui jetaient un coup d'œil goguenard sur ma dégaine de sortie d'usine : jean rapiécé, tee-shirt, mocassins, vélocipède gris-bleu à guidon droit. Il ne manquait qu'une épingle à linge à la jambe de mon pantalon.

Pantalon qui m'amène naturellement à dévoiler pour conclure les noms des gagnants au rébus de ce dimanche : Omnibus, La Mère Castor, ElZede, Claribelle, Solveig, Boronali, Philzone, Elia, Olympe, Epamin',

Rébus du dimanche n° 110



Rappel : trouvez dans ce rébus le nom d'une personnalité politique d'un pays quelconque, qui peut appartenir à l'Histoire de n'importe quelle époque. (Voilà une énigme facile !)

samedi 2 juillet 2011

Quiz sauce coucou

Le Quiz de ma semaine d'informations a disparu depuis longtemps. C'est dommage pour les lecteurs fidèles des billets de ce blog, privés d'une occasion de tester leurs connaissances. Alors, je vous propose de stimuler votre mémoire en répondant à ces quelques questions.

Lundi, comme Monsieur Poireau qui m'a plus d'une fois inspiré, mon article se lançait dans une fine analyse de :
a — l'irrésistible montée en puissance de Hulot chez les militants et sympathisant écologistes ?
b — rien ?

Mardi… Ah, mardi ! L'éternel Poulidor du calendrier qui jamais ne pourra dépasser lundi, ni se prévaloir de l'emporter sur mercredi pour briller un peu : chacun a pris le rythme du boulot, mardi est le jour morose par excellence. Il n'y a guère que le mois de Février pour être né sous une aussi piètre étoile. Quoi qu'il en soit, mardi l'on évoquait sur le coucou :

a —le même événement que celui romancé par Variae, mais ici vu par la tranche avec davantage de rigueur ?
b — le mystère de la femme de Columbo ?

Mercredi, le travailleur dépressif songe qu'il n'est pas au bout de ses peines et tire la gueule. Le pusillanime est pris de vertige à l'idée que la semaine va dévaler vers le weekend, il s'accroche au boulot comme il peut.  Pas d'excès dans le coucou, simplement de la mesure pour traiter :
a —de rien ?
b —de femmes politiques, dans une analyse bien plus fouillée que celle de notre confrère PMA ?

Jeudi… Holà ! Le jeudi fut très actif, consacré à une étude de marketing bloguesque sans pour autant négliger l'information. Il fut question :
a —d'Harlem Désir qui avait égaré les clef de Solférino ?
b —d'Eva Joly en tête de la primaire écolo ?
c —de Zac Efron ?

Vendredi débutait le mois de juillet. Les vacances, les coups de soleil, les bouchons, les carambolages, tout ça… La bonne humeur s'installe, sauf chez moi. Je ne sais pas comment je me débrouille, mais chaque fois que juillet passe j'attrape un an de vieillerie en plus. En tout cas, le billet d'hier concernait :
a —le Tour de France ?
b —le bilan mensuel du blog ?
c —une pétition contre la censure d'internet projetée par Sarkozy ?

vendredi 1 juillet 2011

Juin à l'entresol, juillet à la cave



C'est le moment de publier les statistiques avant que la collecte des liens devienne plus compliquée, même avec l'aide de l'engin miraculeux de l'ami Lolobobo… Cliquez sur le graphique ci-dessus, vous verrez que les chiffres ne sont pas brillants (4764 visites, etc), et même nettement en baisse par rapport à l'an dernier. Ainsi va la vie, comme un titre de Pierre Pelot : en pente douce. 

Notez bien que pour le moral, je peux toujours me dire que c'est nettement mieux que sur mon blog principal, Pages retrouvées, lequel affiche des statistiques vite faites : 115 visites, 89 visiteurs uniques, donc d'élite, 188 pages vues en 2 minutes 02.

 (j'ai aussi un billet-communiqué tout pondu à publier… Dilemme : avant ou après les stats ? Je le crois plus important que ces statistiques pourries, alors n'oubliez pas de le lire !)

Mais je n'omettrai pas pour autant de lancer un grand merci à mes aimables pourvoyeurs de liens…

49 sites ont fait des liens sur http://unclavesien.blogspot.com/ depuis le 2011-06-01
Partageons mon avis

Variae

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Carnet de notes de Yann Savidan

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France: sauvons internet (par Avaaz)

Comme chaque fois qu'Avaaz lance un appel, je le reçois de cette organisation dont je dois être membre, mais il arrive de temps à autre que l'un d'eux me parvienne en plus par le canal de plusieurs ami(e)s qui me le font suivre. C'est un signe : je me dis que ce doit être important et qu'il faudrait faire quelque chose…


« Chers amis en France,

Le gouvernement Sarkozy veut censurer internet par un décret qui pourrait bloquer des sites et pages de recherche que nous utilisons tous les jours. Si nous sommes suffisamment nombreux à exiger que le Président enterre ce projet de censure, nous pourrons faire pencher la balance et empêcher qu'il ne mette la main sur internet. Signez la pétition:


Le gouvernement Sarkozy veut censurer internet par un décret qui pourrait bloquer des sites et pages de recherche que nous utilisons tous les jours. Mais un tollé national peut stopper cet assaut contre la liberté d'expression.

Ce nouveau décret permettrait aux ministres de retirer tout contenu internet menaçant selon eux "l'ordre public", sans passer par un juge. C'est pourquoi un Conseil en charge de l'Internet créé par Sarkozy a condamné cette mesure comme étant inconstitutionnelle, et les experts internationaux sont en état d'alerte. Mais le décret pourrait malgré tout être adopté dans les prochains jours.

Le Président Sarkozy a montré au sommet du G8 qu'il soigne son image de dirigeant moderne et de partisan d'internet. Ainsi, si nous sommes suffisamment nombreux à exiger qu'il enterre ce projet de censure, nous pourrons faire pencher la balance et empêcher qu'il ne mette la main sur internet. Lançons un gigantesque appel national demandant à Sarkozy de protéger la liberté d'internet. Cliquez dès maintenant pour signer la pétition urgente et faites suivre ce message à tous:
http://www.avaaz.org/fr/france_sauvons_internet/?vl

Dans le droit français, les contenus dit "manifestement illicites" comme la pédopornographie peuvent déjà être retirés sans contrôle judiciaire. Mais si nous n'agissons pas, le nouveau décret donnerait à quelques ministres des pouvoirs excessifs de censure arbitraire sur n'importe quel contenu en ligne. Il obligerait les hébergeurs et les fournisseurs d'accès internet à retirer ou filtrer tout contenu qualifié notamment d'"atteinte à l'ordre public et à la protection des personnes", une définition très large menaçant l'expression libre.

L'ONU estime que les mesures de filtrage sont excessives et inefficaces et vient de condamner les lois françaises sur l'internet. Et Reporters Sans Frontières a placé la France dans la liste des "pays sous surveillance" qui recense les violations de la liberté d'expression autour du monde. Enfin le Conseil National du Numérique récemment installé par Sarkozy a indiqué que le blocage de sites violait la liberté d'expression protégée par la Constitution française et ignorait l'intérêt du public.

Nous savons que le Président Sarkozy souhaite apparaître comme un ami de l'internet. Il a récemment créé le Conseil National du Numérique et organisé le premier Sommet du G8 de l'internet. Mais il ne peut pas gagner sur les deux tableaux. Ensemble, nous pouvons lui montrer ce que signifie être un réel défenseur de la liberté d'internet et de la libre expression. Appelons-le à retirer ce décret instaurant la censure d'internet et à protéger nos droits -- signez la pétition et diffusez-la à tous vos amis:

http://www.avaaz.org/fr/france_sauvons_internet/?vl

Dans le monde entier, des gouvernements tentent de censurer l’internet, outil vital pour les soulèvements arabes pro-démocratie et permettant d’exposer au grand jour les abus de pouvoir et la corruption dans tous les pays de la planète. Cependant, de Italie à la Syrie et de l'Inde à la Turquie, les membres d’Avaaz se mobilisent pour défendre cet espace crucial de liberté et de communication mondiale. Rejoignons-les et protégeons l'internet en France.

Avec espoir et détermination,

Alex, Benjamin, Stephanie, Emma, Mohammad, Ricken et le reste de l'équipe d'Avaaz

PLUS D'INFORMATIONS:

Levée de boucliers contre un projet gouvernemental pour filtrer internet, AFP:
http://avaaz.org/afp_filtrage_internet

Décret LCEN fustigé : le gouvernement suivra-t-il l'avis du CNN?, Numérama:
http://avaaz.org/numerama_cnn

La France, “pays sous surveillance” selon Reporters sans Frontières:
http://fr.rsf.org/surveillance-france,39712.html

L'ONU fustige la France et son Hadopi, Maxisciences:
http://avaaz.org/maxisciences_onu_hadopi

Nouveau rapport parlementaire dénonçant les mesures de blocage d’internet, OWNI:
http://avaaz.org/owni_filtrage

Le filtrage d'Internet, une mesure contestée en Europe, Le Figaro:
http://avaaz.org/lefigaro_filtrage_internet_europe

eG8, le coup de com' numérique de Nicolas Sarkozy, NouvelObs:
http://avaaz.org/nouvelobs_eg8

Communiqué du Conseil National du Numérique présentant son avis négatif:
http://j.mp/iMsj8K


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