jeudi 18 septembre 2008

Sortie de crise simple comme un coup de fil

Tandis que de tous côtés on se penche sur la crise financière, on la sonde, on s'ingénie à rendre sa profondeur abyssale compréhensible au commun des fauchés, Mme Alliot-Marie nous ressort presque en douce sa nouvelle mouture d'Edvige. Nous n'avons pas fini d'en entendre parler. Je reste toutefois sur le sujet de la crise, car il y a une information capitale qui est passée injustement inaperçue, à mon avis. C'était ce matin à la radio, alors que je préparais le café, au radar… J'ai appris de France-Inter que Christine Lagarde, née Lallouette, nous avait sauvés du pire par son intervention téléphonique auprès de Ben Bernanke, président de la Réserve Fédérale des USA, le persuadant par son verbe inspiré de faire quelque chose. Et Ben d'injecter illico 180 milliards de dollars en liquidités. Injectés où ? Avec une seringue, ou une poire à lavement ? Ce sont des détails, me direz-vous, mais en économie tous les détails ont leur importance. S'il s'agit d'une perfusion, l'effet peut être roboratif et même salutaire, alors que dans l'autre cas on ajoutera une purge à la courante actuelle…
Tout de même, quelle femme que Mme Lagarde, née Lallouette !
Je ne peux m'empêcher de songer à L'alouette d'Anouilh, et de voir dans son action téléphonique héroïque un effet secondaire de la récente visite de Benoit XVI. Et je ne serais pas étonné que l'on apprenne un jour par ses mémoires que la voix de l'archange Nicolas avait soudainement résonné dans sa tête, cette nuit là : «Christine, il faut sauver la France.
— Mais je ne suis qu'une pauvre bergère de contribuables !
—Christine, tu dois causer à Ben, il le faut.
—Pour lui dire quoi, Monseigneur?
—Aboule la thune, Dieu le veut. »

Voir aussi :
Nouvel Obs
Rue89

P.S. du Vendredi 19 : ce billet comporte une erreur sur la personne ayant fait l'objet du coup de fil de Mme Lagarde. Il s'agissait en fait du Secrétaire au Trésor, Henry Paulson. Cela ne change pas grand chose sur le fond. Tous les détails et un éclairage plus sérieux par un journaliste économiste sur DéChiffrages, dont le billet d'hier a échappé à ma vigilance.

Aucun commentaire: