Les crises et catastrophes de toutes natures coupent rarement le sifflet des cyniques. On l'a vu avec les bonus des financiers, on le voit avec les salaires siamois d'un grand-patron comme M. Proglio. Le capitalisme mondial, pourtant évangélisé par notre Nicolas Sarkozy national, s'adonne à l'adoration du Veau d'or, comme si rien ne s'était passé.
C'est ainsi que Mediapart rapporte la réapparition de bulles spéculatives, aussi gonflées de dangers que celles ayant conduit à la crise actuelle. Notamment, un risque identifié par Paul Jorion, caché dans un truc financier baptisé du doux nom de «pay option ARM»… Ça présente l'apparence des subprimes, ça contient le même taux de spéculation, ça peut empoisonner pareillement. La seule différence, d'après ce que j'ai (peut-être) compris, c'est qu'il y a au départ des ménages plus aisés, qui ont emprunté pour acquérir un bien immobilier.
Au lieu de verser des mensualités correspondant aux intérêts dus pour leur crédit, de nombreux ménages (80%) remboursent un montant moindre. La partie manquante des intérêts est reportée à une date ultérieure, et la somme à rembourser gonfle, gonfle… Le couperet tombera quand les malheureux atteindront 115% de l'emprunt d'origine, et il semble qu'une proportion déjà inquiétante de prêts n'est pas honorée. Nous n'avons peut-être pas fini de rire jaune.
Dans un tout autre style d'inconscience scandaleuse, il y a ces compagnies de croisières de luxe qui ne se gênent pas pour faire mouiller leurs navires près des plages d'Haïti… À une grosse centaine de kilomètres des lieux du désastre. Les touristes ont pu débarquer et profiter de la baignade, des installations de plage sans doute peu occupées. Il semble que quelques personnes ont cependant refusé de participer aux réjouissances et sont restées à bord du navire de la Royal Caribbean Cruises cité en exemple par Matin, un site de la presse canadienne. À quand un circuit «tremblement de terre»?
P-S. «Le coq et la poule»: encore un billet que je recommande sur l'affaire V. Peillon…
C'est ainsi que Mediapart rapporte la réapparition de bulles spéculatives, aussi gonflées de dangers que celles ayant conduit à la crise actuelle. Notamment, un risque identifié par Paul Jorion, caché dans un truc financier baptisé du doux nom de «pay option ARM»… Ça présente l'apparence des subprimes, ça contient le même taux de spéculation, ça peut empoisonner pareillement. La seule différence, d'après ce que j'ai (peut-être) compris, c'est qu'il y a au départ des ménages plus aisés, qui ont emprunté pour acquérir un bien immobilier.
Au lieu de verser des mensualités correspondant aux intérêts dus pour leur crédit, de nombreux ménages (80%) remboursent un montant moindre. La partie manquante des intérêts est reportée à une date ultérieure, et la somme à rembourser gonfle, gonfle… Le couperet tombera quand les malheureux atteindront 115% de l'emprunt d'origine, et il semble qu'une proportion déjà inquiétante de prêts n'est pas honorée. Nous n'avons peut-être pas fini de rire jaune.
Dans un tout autre style d'inconscience scandaleuse, il y a ces compagnies de croisières de luxe qui ne se gênent pas pour faire mouiller leurs navires près des plages d'Haïti… À une grosse centaine de kilomètres des lieux du désastre. Les touristes ont pu débarquer et profiter de la baignade, des installations de plage sans doute peu occupées. Il semble que quelques personnes ont cependant refusé de participer aux réjouissances et sont restées à bord du navire de la Royal Caribbean Cruises cité en exemple par Matin, un site de la presse canadienne. À quand un circuit «tremblement de terre»?
P-S. «Le coq et la poule»: encore un billet que je recommande sur l'affaire V. Peillon…
11 commentaires:
C'est quand on observe ce genre de "pratique" du genre humain qu'on est bien content de fermer sa télé et sa radio, pour s'occuper de son cocon.
M. Proglio va gagner 5480 euros par jour !
Je me demande comment on peut penser avoir autant de besoins…
Tant qu'il n'y a pas de régulation et que nos politiciens sont amis et financés avec ces escrocs, pas de raison que ça change. Et encore moins par les urnes !
:-)
Homer,
j'ai fermé la télé depuis longtemps. J'ai toujours le poste pour le cas où il me semblerait indispensable de voir quelque chose, mais je ne sais même pas si ça marche encore.
M.Poireau,
ils veulent pouvoir se dire qu'on les enterrera sous une pyramide de fric. Il faut garder espoir, la régularisation se fera: à coup de pied au cul de la fripouille politique et financière.
Sont sympas, les banquiers, d'inventer sans cesse de nouveaux trucs pour nous faire rigoler.
Pourquoi Henri Proglio, le nouveau patron d’EDF, va-t-il toucher un salaire annuel en hausse de 45 % par rapport à l’ancien patron d’EDF ?
Réponse : parce que c’est un ami de Nicolas Sarkozy.
Le soir du 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy a invité 55 amis très proches pour fêter son élection à la présidence de la République dans un lieu très chic, le Fouquet’s.
Parmi les 55 invités, nous trouvons un certain Henri Proglio.
Depuis le 6 mai 2007, les impôts des contribuables français servent à engraisser Nicolas Sarkozy et ses amis du Fouquet’s.
Depuis le 6 mai 2007, les impôts des contribuables français servent à engraisser le roi Louis XVI et sa cour.
Voici les 55 invités de Nicolas Sarkozy le soir de son élection à la présidence de la République :
http://www.marianne2.fr/Exclusif-les-invites-du-President-au-diner-du-Fouquet-s_a80603.html
Nicolas, les banquiers sont en fait de grands humoristes, bien mieux payés que S. Guillon et D. Porte réunis.
BA, H. Proglio doit être l'ami de tout le monde, à droite. Si j'en crois Rimbus que je viens juste de lire, il pourrait aussi l'être de D. de Villepin…
Ces abus sont le contraire du capitalisme, alors cessez de déblatérer vos inepties sur le dos de la seule manière de produire des richesses. Un tract du NPA/PPRCT (Parti Pour Rien et Contre Tout) concluait qu’il fallait débarrasser l’humanité du capitalisme, sans apporter la plus petite ombre du système devant le remplacer : cela s’appelle le fondamentalisme de la vacuité, le paroxysme de l’incapacité, le degré ultime du « nullisme » politique.
V.
http://jeanpierre2.canalbloc.com
Tiens, un troll heureux ! Ça fait plaisir !
:-))
[Un lien foireux, c'est dommage… mais non ! :-)) ].
Verthuit,
mais non! Le capitalisme financier est partie intégrante du capitalisme tout court, comme les abus en sont aussi la sève… Je ne dis pas personnellement qu'il faut supprimer le capitalisme: pour le moment nous n'avons rien d'autre… Allez, bonsoir.
M. Poireau
Quel lien? Celui de Verthuit? On dirait qu'il mène à un truc de rencontres en ligne et vidéos chaudes… Sans doute un petit bug?
Le capitalisme financier n’est pas une partie du capitalisme tout court, Monsieur il est par essence financier, du fait qu’il ne peut se passer des intermédiaires financiers tels que les banques. Ce dont je parle qui est le contraire du capitalisme, ce sont les abus, financiers ou non : par exemple, les subprimes qui sont à l’origine de la crise actuelle découlent du fait que l’Etat américain a laissé les banques accorder des prêts à des particuliers en les garantissant non pas par la capacité de remboursement des emprunteurs, mais en élevant des hypothèques sur les biens achetés, ce qui permettait de prêter des sommes bien au-delà de ce que pouvaient rembourser ces emprunteurs : or, prêter de l’argent à quelqu’un qui ne peut pas rembourser est la pire violation qui existe des règles du capitalisme, qui s’il est correctement appliqué permet d’eviter la quasi-totalité des dérives. Reprocher la crise actuelle au capitalisme, c’est aussi stupide que de dire que les voitures ne fonctionnent pas bien car il y a beaucoup d’accident, alors qu’il y a des accidents parce que les gens ne savent pas conduire et non parce que les voitures ne fonctionnent pas.
V.
Monsieur Verthuit, le capitalisme financier se distingue cependant du capitalisme industriel et marchand —qui en est le symbole traditionnel—, en cela qu'il ne crée directement aucun bien. Il est ainsi devenu l'image de toutes les tares attribuées au capitalisme en général.
On ne peut que reprocher la crise actuelle au capitalisme, puisque c'est son principe de fonctionnement: d'abord se remplir le ventre à crever, puis la purge. De crise en crise.
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