La république est pacificatrice, sans quoi notre pays serait régulièrement en proie à des guerres civiles entre les deux partis qui composent sommairement sa population. Il y a ceux qui tiennent pour essentiels les derniers termes de sa devise, égalité, fraternité, et rêvent d'une société protectrice pour tous. En face, on trouve ceux qui s'intéressent en priorité au mot liberté, et voient dans celle-ci licence de s'enrichir en ayant le moins possible de comptes à rendre à leurs concitoyens. Aux franges des deux camps croupissent les rangs des indécis, sans opinion solidement établie, qui, selon qu'ils inclinent momentanément d'un côté ou de l'autre en assurent la prépondérance.
Grâce aux élections qui permettent en quelque sorte d'en découdre sans drame, et en tout cas d'évacuer le trop plein de rancœurs en laissant les vaincus provisoirement abasourdis, notre république tient le coup. Sans cet espoir que les Français en nombre finiront par ouvrir les yeux et congédieront Nicolas Sarkozy à la prochaine échéance, il n'est pas certain que la vie publique resterait paisible.
Au cours de son dernier sketch devant la presse, le président a fait part de son intention de poursuivre les réformes, afin de «moderniser la France». Inutile de revenir ici une fois de plus sur la manière dont M. Sarkozy modernise. Le pays est comme une voiture en panne d'essence que son propriétaire trop bigleux pour lire la jauge a confiée à un garagiste incapable. Après avoir arraché les ceintures de sécurité, démonté les sièges, les essuie-glace, et nombre d'équipements superflus, le garagiste annonce qu'il va si bien poursuivre la modernisation de la bagnole que le client ne la reconnaîtra plus…
C'est un peu ce que M. Sarkozy appelle construire une «République irréprochable, une démocratie exemplaire»… Notre république est loin d'être sans reproche, régime bâtard qui impose à la souveraineté du peuple la férule d'un chef plus ou moins répugnant. Quant à la démocratie, on aimerait qu'une Justice immanente fasse s'étrangler d'un mot trop beau pour elles ces bouches qui le remâchent en vain.
Nicolas Sarkozy qui, évoquant l'ouverture de son gouvernement, après le remaniement, prétend vouloir que «tous les leviers de l'État ne soient pas confisqués par un parti», a raison sur ce point. Les leviers de l'État ne sont pas confiés à quelque parti que ce soit, il les a accaparés pour ses seules mains. La démocratie, en le renvoyant à son néant lors de la future présidentielle, fera peut-être chez nous un tout petit pas de danse, avant de disparaître comme d'habitude. Cela paraît aujourd'hui envisageable, mais c'est bien loin au regard de tout ce que l'autocrate peut encore démolir de la société dans l'intervalle.
P-S. Samedi 27 c'est le No Sarkozy Day, même Public Sénat en parle… Côté littéraires, Arf nous propose un texte étrange sur l'addiction au web, et Dedalus une critique théâtrale d'une mise en scène de la pièce de Camus, Les Justes…
Grâce aux élections qui permettent en quelque sorte d'en découdre sans drame, et en tout cas d'évacuer le trop plein de rancœurs en laissant les vaincus provisoirement abasourdis, notre république tient le coup. Sans cet espoir que les Français en nombre finiront par ouvrir les yeux et congédieront Nicolas Sarkozy à la prochaine échéance, il n'est pas certain que la vie publique resterait paisible.
Au cours de son dernier sketch devant la presse, le président a fait part de son intention de poursuivre les réformes, afin de «moderniser la France». Inutile de revenir ici une fois de plus sur la manière dont M. Sarkozy modernise. Le pays est comme une voiture en panne d'essence que son propriétaire trop bigleux pour lire la jauge a confiée à un garagiste incapable. Après avoir arraché les ceintures de sécurité, démonté les sièges, les essuie-glace, et nombre d'équipements superflus, le garagiste annonce qu'il va si bien poursuivre la modernisation de la bagnole que le client ne la reconnaîtra plus…
C'est un peu ce que M. Sarkozy appelle construire une «République irréprochable, une démocratie exemplaire»… Notre république est loin d'être sans reproche, régime bâtard qui impose à la souveraineté du peuple la férule d'un chef plus ou moins répugnant. Quant à la démocratie, on aimerait qu'une Justice immanente fasse s'étrangler d'un mot trop beau pour elles ces bouches qui le remâchent en vain.
Nicolas Sarkozy qui, évoquant l'ouverture de son gouvernement, après le remaniement, prétend vouloir que «tous les leviers de l'État ne soient pas confisqués par un parti», a raison sur ce point. Les leviers de l'État ne sont pas confiés à quelque parti que ce soit, il les a accaparés pour ses seules mains. La démocratie, en le renvoyant à son néant lors de la future présidentielle, fera peut-être chez nous un tout petit pas de danse, avant de disparaître comme d'habitude. Cela paraît aujourd'hui envisageable, mais c'est bien loin au regard de tout ce que l'autocrate peut encore démolir de la société dans l'intervalle.
P-S. Samedi 27 c'est le No Sarkozy Day, même Public Sénat en parle… Côté littéraires, Arf nous propose un texte étrange sur l'addiction au web, et Dedalus une critique théâtrale d'une mise en scène de la pièce de Camus, Les Justes…
8 commentaires:
Hier, c'était son vélo, aujourd'hui c'est sa bagnole ! Bon, je vais lire...
Lu ! Hop ! Il devrait nous équiper d'un GPS. Pour sa voir où on va...
Nicolas, demain, sa planche à roulette…
Peut-être qu'il n'a pas envie qu'on sache où il nous mène…
Non, mais nous, on aimerait bien...
Bonne nuit !
GDF Suez a comme président Gérard Mestrallet. En un an, Gérard Mestrallet gagne 2 781 791 euros.
GDF Suez a comme vice-président Jean-François Cirelli. En un an, Jean-François Cirelli gagne 1 229 201 euros.
Si vous regardez votre facture de gaz GDF Suez le 1er avril prochain, vous verrez qu’elle est en hausse de 9,7 %.
Cette hausse de 9,7 % est normale : les Français doivent payer de plus en plus cher pour que la France d’en haut s’enrichisse de plus en plus.
C’est comme ça. C’est la France des années Sarkozy.
Cliquez sur le tableau 1 :
http://www.remunerationsdesdirigeants.com/declarationsdesdirigeants.action?entreprise.nom=GDF+SUEZ&annee=2008&button.search.x=38&button.search.y=17
Répétons tous ensemble : " Vive la privatisation des services publics ! "
" Vive la privatisation des services publics ! "
" Vive la privatisation des services publics ! "
BA, si tu le dis: vive la privatisation des services publics! Un jour, on re-nationalisera sans indemniser les actionnaires…
Comparer la France à une bagnole ! Je vous félicite pas Le Coucou !
:-))
M.Poireau, eh, oh! C'est lui qui fait comme si…
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