Hier j'ai publié un billet qui ne voulait rien dire, du moins pour ceux qui attendent une lecture portée par un raisonnement évident. Un billet pour le plaisir d'écrire avec du vent. Suzanne a remarqué qu'il n'avait aucun sens, elle avait bien raison. Aujourd'hui, dans l'actualité tristounette des derniers jours, j'ai été tenté de m'arrêter sur des propos de Christian Estrosi, rapportés par Libération. Parlant de la poursuite de la grève des cheminots, alors que les avions sont cloués au sol, le ministre de l'Industrie a dit: «C'est un comme si SUD, en Haïti, avait refusé de faire les déblaiements»…
Il y avait de quoi ironiser sur l'esprit d'à-propos du ministre. Les passagers bloqués dans tous les coins par l'interdiction de vol des avions, assimilés en quelque sorte à des gravats… Vous voyez la chose… Mais finalement, cela n'ajouterait rien à l'information que l'on peut trouver dans l'article de Libé…
En revanche, la remarque de Suzanne m'a troublé une partie de la journée… Elle n'a pas tellement l'habitude de commenter pour rien des billets qui ne veulent rien dire… Comme cela faisait quelque temps que je n'avais plus visité son blog, je viens de le faire, et de lire son dernier texte. Déjà, si vous êtes lecteur attentif, vous aurez remarqué que je parle de texte et non plus de billet…
Je n'ai aucune idée de ce qu'elle a réellement pensé de mon billet d'hier, mais à sa place, moi je me serais dit: «Merde, il y a des gens qui viennent lire ces lignes vides, au lieu de s'intéresser à mon texte de lundi!» Elle aurait eu drôlement raison, il m'arrive de temps en temps de penser ce genre de chose, quand il me semble avoir réussi un billet et qu'il ne reçoit pas l'accueil espéré.
Ce qui ne veut absolument pas dire que «Je crois le vent les a ôtés», deuxième partie d'un texte plus long que je vous invite à découvrir dans son ensemble, est en manque de lecteurs. Suzanne étant connue comme le merle blanc de la blogosphère, ça m'étonnerait qu'elle soit esseulée avec son texte. Simplement, j'enrage assez souvent dans mon coin de l'incuriosité crasse de l'internaute pour ne pas me reprocher à moi-même de tomber dans ce travers. Je ne vous dirai pas ce que raconte ce texte, mais il m'a empoigné, alors je ne vois pas pourquoi il en irait autrement pour vous…
Il y avait de quoi ironiser sur l'esprit d'à-propos du ministre. Les passagers bloqués dans tous les coins par l'interdiction de vol des avions, assimilés en quelque sorte à des gravats… Vous voyez la chose… Mais finalement, cela n'ajouterait rien à l'information que l'on peut trouver dans l'article de Libé…
En revanche, la remarque de Suzanne m'a troublé une partie de la journée… Elle n'a pas tellement l'habitude de commenter pour rien des billets qui ne veulent rien dire… Comme cela faisait quelque temps que je n'avais plus visité son blog, je viens de le faire, et de lire son dernier texte. Déjà, si vous êtes lecteur attentif, vous aurez remarqué que je parle de texte et non plus de billet…
Je n'ai aucune idée de ce qu'elle a réellement pensé de mon billet d'hier, mais à sa place, moi je me serais dit: «Merde, il y a des gens qui viennent lire ces lignes vides, au lieu de s'intéresser à mon texte de lundi!» Elle aurait eu drôlement raison, il m'arrive de temps en temps de penser ce genre de chose, quand il me semble avoir réussi un billet et qu'il ne reçoit pas l'accueil espéré.
Ce qui ne veut absolument pas dire que «Je crois le vent les a ôtés», deuxième partie d'un texte plus long que je vous invite à découvrir dans son ensemble, est en manque de lecteurs. Suzanne étant connue comme le merle blanc de la blogosphère, ça m'étonnerait qu'elle soit esseulée avec son texte. Simplement, j'enrage assez souvent dans mon coin de l'incuriosité crasse de l'internaute pour ne pas me reprocher à moi-même de tomber dans ce travers. Je ne vous dirai pas ce que raconte ce texte, mais il m'a empoigné, alors je ne vois pas pourquoi il en irait autrement pour vous…
16 commentaires:
Très beau(x) texte(s) en effet chez Suzanne.
Je disais hier, quelque part dans ce monde virtuel, que j'aimais les blogs, les liens...tu viens de me lier à Suzanne...Espérons qu'elle ne s'arrêtera pas là !
C'est tout...
Eh, Monsieur du Coucou, vous me faites bien de l'honneur!
Ce n'est pas trop grave qu'un billet soit incompréhensible parfois, et comme les vôtres sont très clairs le plus souvent,je me demandais juste s'il n'y avait pas un clin d'œil quelque part qui aurait été la clé de voûte de l'édifice. (et puis, je ne comprends pas toujours tout du premier coup, hein). Je me doutais bien que vous alliez répondre!
Merci, en tout cas.
C'est en effet un texte fort qui fait qu'on a encore envie de se promener sur certains blogs...
Gildan, l'idéal serait de pouvoir faire chaque jour un périple de liens en liens qui ne conduiraient qu'aux meilleurs billets, un court ou long périple, selon l'appétit et les loisirs du moment. Cela semble en fait impossible, d'autant que l'on parvient souvent aux bons textes par des billets sans surprise.
Eh madame le merle, si honneur il y a, il est largement mérité! (on dirait du "Madame le maire", comme pour la dame du village à côté)… Il aurait dû y avoir un clin d'œil dans le billet en question, mais je n'ai pas eu le temps de mener mon idée à bien: construire un parallèle loufoque entre un complot à l'œuvre avec l'éruption, et les théories échafaudées à la suite du 11 Septembre…
Hermes, ah! ça ne m'étonne pas que nous tombions d'accord, mais ça me fait plaisir quand même.
Merci beaucoup pour le lien vers l'Isabelle de la Suzanne...
Oui, il est très bien le texte de Suzanne. C'est dommage, c'est plus dur de faire un commentaire intelligent...
Nicolas: oh, vous avez fait ce que vous avez pu, je sais bien! (haha !).
Le Coucou et Epamin: encore merci.
Il me paraît normal que les meilleurs textes soient ceux qui attirent le moins de commentaires. Que voulez-vous dire, après celui de Suzanne, qui est en effet d'une grande qualité, en ce sens que son sujet était parsemé d'écueils et qu'elle les a tous évités avec une belle élégance ? Du coup, par peur d'être "en dessous", le commentateur putatif reste muet...
Epamin' :-) de m'avoir fait confiance.
Nicolas, oui difficile de s'en tirer avec une boutade.
Suzanne, il y a des coups de chapeau qu'il ne faut pas laisser passer.
Didier, ça m'étonne toujours, et c'est frustrant à observer, parce que source de doutes, mais vous avez raison. Encore que… J'ai observé que vous parvenez parfois, comme Dorham, à poser un commentaire pertinent.
Hey, mais monsieur Coucou : "j'enrage assez souvent dans mon coin de l'incuriosité crasse de l'internaute", l'internaute il ne peut pas tout lire ! On propose, il dispose, comme on dit !
Je me permets ce gentil reproche, car c'est, je crois, une réflexion qui revient de temps en temps sous votre plume. Quand on voit la profusion de textes produits chaque jour, je pense qu'il faut partir du principe qu'on est pas lu du tout, et que c'est bien normal, et qu'il faut toujours éprouver une joyeuse surprise quand un clampin vient à passer !
Oh, monsieur de Balmeyer! vous parlez d'or, mais à côté de mon propos. Je sais me réjouir d'une apparition appréciée et inattendue, telle que la vôtre, mettons. Je suis le premier à savoir qu'il est impossible de fréquenter attentivement tout un réseau de sympathies. Je m'efforce de suivre tout ce qu'il serait dommage de louper, souvent avec retard, et avec beaucoup d'inconstance involontaire. Donc, je n'attends pas mieux des autres. L'incuriosité dont je parlais dans mon exemple, c'est celle qui aurait pu me pousser à jeter un coup d'œil au texte de Suzanne, à me contenter d'en saisir l'idée générale avant de filer ailleurs. Ne pas voir que de temps en temps, un texte mérite d'être lu. Parce que c'est en fait cela le motif de cette aigreur récurrente qui ne vous a pas échappée (puisque vous lisez): l'internaute blogophage fait un grand usage de mots parfois agencés en phrases, mais globalement il ne lit pas, il courre le lien. Notez bien que je parle ici de textes écrits pour communiquer, outre du sens, un éventuel plaisir de lecture, ou une émotion, ou ce que vous voudrez qui ne se réduirait pas à l'illustration hâtive d'une idée.
J'ai ouvert le blog de Suzanne dans un onglet parallèle, je lirai ensuite.
Concernant le peu de lecteurs ou le peu de commentaires, sur un bon texte, ça a toujours été le cas. C'est plus facile de commenter idiot que d'essayer de se mettre au niveau !
D'autre part, le "boulot" de blogueur, c'est juste d'écrire sans en attendre rien !
:-))
M Poireau, nous avons un peu les mêmes pratiques: j'ouvre moi aussi souvent des billets à lire plus tard, dans des onglets… Mais il m'arrive de tout refermer sans avoir eu le temps de lire!
Sur ta dernière remarque, je suis à moitié d'accord: le boulot est d'écrire, vrai. Ensuite, prétendre qu'on le fait en se foutant d'être lu… Ben… Je n'ai pas trouvé d'euphémisme pour conclure poliment. ;-))
Le Coucou : je ne vois pas ton commentaire de réponse en ligne, tu l'as effacé ?
:-))
Ah ça y est, il est bien là !
Oui, je disais "n'attendre rien" et je t'assure que ça permet de n'être jamais déçu. Juste écrire…
:-))
M. Poireau, c'était un effet tardif du nuage volcanique… Juste écrire? C'est une ascèse, alors… J'ai toujours eu la chance d'avoir des lecteurs. Mauvaise habitude! :-)
Enregistrer un commentaire