Un commentaire de Nicolas, à la suite de mon billet d'hier sur la décadence d'EDF, m'a interpellé. Il semblait trouver qu'en accréditant l'idée fausse selon laquelle L. Jospin porterait la responsabilité du changement de statut de notre électricien national, on fait du tort à DSK. Ceci, bien entendu, dans la perspective de 2012, où Dominique Strauss-Kahn pourrait porter les couleurs du PS à la présidentielle. Je n'avais pas pensé à ce côté mauvais coup de billard en citant M. Jospin, et j'en suis resté troublé…
Au fond, est-ce que ça m'embarrasse de risquer de faire du tort à DSK par les billets de mon petit blog de rien? À priori non, car l'idée que je me fais du bonhomme ne m'incline pas à voter spontanément pour lui. Il est intelligent, certes, mais N. Sarkozy est loin d'être con de son côté, et ça ne me porte pas pour autant à l'apprécier. Il est brillant, oui, comme d'un métal de bon aloi, quand l'autre n'est que clinquant à séduire les niais, mais est-ce la première qualité que j'attends d'un président? En fait non, dans l'idéal peu me chaut qu'il brille ou pas, du moment que nous aurions un président castré —je parle de ses pouvoirs politiques, pas de ses gonades…
Et franchement, ce que je sais de DSK, ne me semble pas annoncer qu'il serait partant pour une présidence honorifique. Au contraire, mon sentiment est qu'il s'installerait avec délectation dans la fonction, telle que Nicolas Sarkozy l'a impudemment renforcée. Et l'espèce de cote d'amour dont il bénéficie auprès des bonnes gens de droite est très loin de plaider en sa faveur. Ils sentent bien qu'avec lui, ces gens de droite, on resterait bon an mal an entre gens qui peuvent s'entendre…
Néanmoins, s'il venait à se présenter un jour à nos suffrages, ce serait donc en candidat du Parti Socialiste pour commencer. Tout dépendrait alors, non pas tellement du programme du PS, mais du programme présidentiel… C'est là-dessus qu'il faudrait juger de l'homme: la place qu'il accorderait à cette idée vierge: la démocratie. L'engagement à laisser pourrir au fond des oubliettes où elle se trouve l'escroquerie du référendum sarkozyste ; l'engagement impérieux d'instaurer le référendum d'initiative populaire dans les premiers mois de son mandat ; l'engagement d'ouvrir grand les portes sur une société nouvelle. Le reste, tout ce qui est aussi essentiel, mais passera par des recettes cent fois resservies, ne me paraît pas un sujet d'inquiétude.
En conclusion, M. Strauss-Kahn n'est pas mon candidat rêvé, alors si je lui fais du tort…
P-S Dedalus publie le premier chapitre d'un livre électronique… Sur Piratages vous trouverez le dernier article consacré à la rencontre de Corinne Lepage avec des blogueurs…
Et j'arrête là mes liens de ce jour, pour éviter de faire griller mon ordinateur par l'orage qui gronde… Bonne soirée!
Au fond, est-ce que ça m'embarrasse de risquer de faire du tort à DSK par les billets de mon petit blog de rien? À priori non, car l'idée que je me fais du bonhomme ne m'incline pas à voter spontanément pour lui. Il est intelligent, certes, mais N. Sarkozy est loin d'être con de son côté, et ça ne me porte pas pour autant à l'apprécier. Il est brillant, oui, comme d'un métal de bon aloi, quand l'autre n'est que clinquant à séduire les niais, mais est-ce la première qualité que j'attends d'un président? En fait non, dans l'idéal peu me chaut qu'il brille ou pas, du moment que nous aurions un président castré —je parle de ses pouvoirs politiques, pas de ses gonades…
Et franchement, ce que je sais de DSK, ne me semble pas annoncer qu'il serait partant pour une présidence honorifique. Au contraire, mon sentiment est qu'il s'installerait avec délectation dans la fonction, telle que Nicolas Sarkozy l'a impudemment renforcée. Et l'espèce de cote d'amour dont il bénéficie auprès des bonnes gens de droite est très loin de plaider en sa faveur. Ils sentent bien qu'avec lui, ces gens de droite, on resterait bon an mal an entre gens qui peuvent s'entendre…
Néanmoins, s'il venait à se présenter un jour à nos suffrages, ce serait donc en candidat du Parti Socialiste pour commencer. Tout dépendrait alors, non pas tellement du programme du PS, mais du programme présidentiel… C'est là-dessus qu'il faudrait juger de l'homme: la place qu'il accorderait à cette idée vierge: la démocratie. L'engagement à laisser pourrir au fond des oubliettes où elle se trouve l'escroquerie du référendum sarkozyste ; l'engagement impérieux d'instaurer le référendum d'initiative populaire dans les premiers mois de son mandat ; l'engagement d'ouvrir grand les portes sur une société nouvelle. Le reste, tout ce qui est aussi essentiel, mais passera par des recettes cent fois resservies, ne me paraît pas un sujet d'inquiétude.
En conclusion, M. Strauss-Kahn n'est pas mon candidat rêvé, alors si je lui fais du tort…
P-S Dedalus publie le premier chapitre d'un livre électronique… Sur Piratages vous trouverez le dernier article consacré à la rencontre de Corinne Lepage avec des blogueurs…
Et j'arrête là mes liens de ce jour, pour éviter de faire griller mon ordinateur par l'orage qui gronde… Bonne soirée!
17 commentaires:
DSK serait un bon premier ministre.
c'est pas le mien non plus... Et je crois que les grecs ou les roumains ne l'apprécient pas trop...
pour bien juger de DSK, le mieux est de lire son bouquin "la flamme et la cendre". non qu'il faille nécessairement lire tous les bouquins avant de critiquer leurs auteurs, mais il se trouve que celui-ci est intéressant, et de gauche. simplement d'une gauche qui sait non seulement où elle va, mais aussi pourquoi elle y va, et comment elle y va.
il ne suffit pas d'être contre une ouverture de capital par principe, il faut aussi dire pourquoi, au nom de quelle valeur de gauche, et soupeser -au nom de ces mêmes valeurs- si une la levée de ce principe n'est pas mieux à même de les atteindre.
Quant à la question démocratique, non seulement il ne la résume pas à des simplismes, mais en plus on ne peut pas dire que le pouvoir le rende fou et aveugle comme c'est le cas pour beaucoup. voire ce n'est même pas sûr qu'être président l'attire tant que ça (j'ose le dire). alors froid, peut etre, mais peut-etre tant mieux?
Rimbus, ça, premier ministre, je n'en doute pas.
Des pas perdus, oui, ils ne doivent pas l'apprécier, mais il est dans son emploi… On ne voit pas très bien ce qu'un directeur du FMI pourrait faire d'autre, en mieux… Il est même probable qu'un connaisseur étudiant à la loupe son intervention, y trouverait des traces d'humanité de gauche.
Martin, merci de ce commentaire, mais je crois que pour l'apprécier à sa juste valeur, il ne me reste plus qu'à lire le bouquin de DSK —je n'aime pas les essais politique, mais on verra.
Je n'ai rien de sérieux à t'opposer, je ne connais vraiment pas assez l'homme en question.
Juste relever une chose choquante: "résumer la démocratie à des simplismes". Je crois comprendre ton intention. Il faut comprendre aussi la mienne: utiliser le mot démocratie associé à un régime comme le nôtre est obligatoirement une imposture.
Si on impose dsk, je voterais sans aucun scrupule :sarkosi car sarkosi est moins "vicieux" que dsk et les gens pensent comme moi si bien qu'il ne serait pas au deuxième tour.
Mais la "baudruche" commence à se dégonfler et c'est tant mieux...
Made, je crois que c'est ce qui va arriver en grand, si les politiques ne veulent pas comprendre que le temps où ils pouvaient prendre les citoyens pour des cons est révolu. On peut les mettre au pas: il suffit d'en faire battre encore un ou deux.
Tu vois, le Coucou, le commentaire de Made est exemplaire. Made est une Ségoliste convaincue, que j'ai réussi à virer de mon blog. Made ne regarde pas le fond politique, elle ne pense qu'à haïr l'homme qui pourrait faire du mal à sa donzelle.
Et tu te mêles au jeu : abattre DSK parce qu'il représente quelque chose que tu n'aimes pas, sans connaitre.
Et on va se retrouver avec Ségolène Royal comme candidate, celle qui voulait l'ordre juste, celle qui voulait mettre les délinquants dans des centres d'éducation gérés par des militaires.
Qui est de gauche ? Qui ne l'est pas ? On retourne dans le débat sur la vraie gauche...
Mais Ségolène n'a quasiment aucune chance de gagner un deuxième tour face à Sarkozy. Il serait temps que la gauche se retrouve autour de ce qui la rassemble plutôt que d'essayer de s'autodétruire...
Bonjour,
DSK ne pourra pas recueillir les votes du Populo. Il lui manque ces assises pour l'emporter si éventuellement, il se présente.
A gauche sans guillemets, il est le sous-marin du Libéralisme.
J'avais fait - au temps de ses promenades amoureuses - deux articles ( octobre 2008) sur les autres Affaires (qu'on s'empresse d'oublier), sur les casseroles que DSK traine derrière lui.
Tiens Bibi a le droit de parler mais pas moi, c'est extraordinaire quand même la "démocratie". On laisse parler que ceux qui sont du même avis que vous et les autres, on les "flingue".
Et bien, vous feriez bien d'aller voir aussi du côté de Marine Le Pen car elle aussi, elle avance bien.
En attendant, aubry est "coulée" mais bon il ne faut pas le dire non plus.
Nicolas,
ce n'est pas aussi simple, ou plutôt c'est plus simple: DSK veut jouer au Deus ex machina qui va sauver la gauche à SES conditions. Si tout le monde pensait comme moi, ce serait: non. Nous avons besoin d'un homme ou d'une femme qui se mette humblement au service des attentes des citoyens.
Tout dépendra pour moi de la manière dont le PS s'avancera vers la présidentielle, ce qu'il aura mis en œuvre en son sein AVANT de nous proposer son candidat. Comment sera choisi le candidat définitif, comment il se déterminera à l'avance par rapport à des choses essentielles comme l'arrêt du cumul des mandats, la séparation des pouvoirs, le référendum d'initiative, etc.
DSK ne m'apparaît pas comme le meilleur garant de ce genre d'évolutions. Il ne m'inspire pas confiance de ce point de vue, donc je n'ai pas de raison de contribuer si peu que ce soit à le renforcer. À moins qu'au fil des mois il ne donne des gages crédibles d'une volonté de réformer notre vie politique.
Bibi, le "populo", comme tu dis, a maintes fois prouvé qu'il peut s'enticher de n'importe qui. Un Giscard avait encore moins d'assises populaires… Sinon, j'ai tendance à voir aussi comme toi dans DSK un "sous-marin" du libéralisme…
Made, voilà le type même du discours inutile: personne ne t'a empêché de parler ici! Tes deux commentaires sont toujours là… Nicolas critique avec virulence ton point de vue, c'est son droit. Il sait que j'ai pas mal défendu Ségolène Royal dans le passé, et qu'il m'arrive de le faire encore, quoique avec plus de circonspection… Je me soucie aussi d'éviter de jeter de l'huile sur le feu —je n'y arrive pas toujours, comme le prouve ce billet—, ce qui va de pair avec l'intérêt que je porte tout de même à d'autres opinions que les miennes.
Merci, Le Coucou, pour la modération de tes propos, loin de certains jugements caricaturaux qu'on peut lire, ici et là, dans les commentaires de ce billet.
mon commentaire ne se voulait pas "hostile" mais je trouve qu'on colle sur DSK un personnage qui ne lui correspond pas.
A propos de "résumer la démocratie à des simplismes", mon intention est bien de dire ce que j'ai déjà dit pas mal de fois sur mon blog: élire un chef tous les 5 ans ce n'est de la démocratie. faire des réunions dites participatives et supprimer les intermédiaires pour se dérober à toute vraie délibération, ce n'est pas de la démocratie non plus.
@ Coucou, je parle du populo...( qui est de gauche sans jamais être de droite) pas de la populace( qui est versatile). Vis à vis de DSK, le populo optera pour l'abstention.
@ Made. BiBi t'adore mais il doit te rappeler qu'il n'est pas forcément sur le même arbre que le Coucou.
Thierry, il n'y a rien de particulièrement choquant jusqu'à présent dans ces commentaires. Chacun défend sa position…
Martin, je veux bien te croire… Il me semble que de toute façon DSK sera obligé à un moment quelconque de se découvrir davantage, s'il veut vraiment tenter sa chance…
Élire un chef tous les cinq ans, en effet, ce n'est pas de la démocratie, même si c'est un léger progrès sur tous les sept ans. Un chef, ce n'est pas démocratique, déjà, et personnellement je ne reconnais de légitimité à aucun chef. La démocratie, ce ne serait pas non plus des parlotes participatives, mais des votes contraignants, au moment où le peuple a envie d'intervenir sur un sujet. Moi aussi, je me suis beaucoup exprimé sur la question. Sans méconnaître le rôle irremplaçable d'une Assemblée de gens avisés et compétents, je rêve d'en finir avec notre système confiscatoire. On ne peut pas parler de démocratie tant que les citoyens n'ont pas les moyens de remettre en question la plupart des décisions prises en leur nom (pas toutes, certes, je ne suis pas naïf au point d'imaginer que cela puisse fonctionner sans garde-fou).
Bibi, je me doutais de la nuance, figure-toi… Et je te signale qu'un coucou n'a pas d'arbre attitré, mais tout au plus un territoire. :-))
Houla ! pas de malentendu : j'ai dit "caricaturaux", et non pas "choquants"...
Pour être plus précis :
1) "Celle qui voulait mettre les délinquants dans des centres d'éducation gérés par des militaires" (Nicolas) est une caricature de la proposition de mettre les primo-délinquants dans des camps humanitaires (et non pas des centres d'éducation) gérés par des militaires.
2) "Aubry est coulée", DSK est "vicieux" (Made) : même s'il y avait un fond de vérité, ce serait caricatural car excessif.
Mais je le répète, la caricature n'est pas choquante... touau pire, elle est non-crédible.
Thierry, il n'y a pas de malentendu: tout cela est en fait peu de chose. Quelques mots excessifs dans l'emballement, donc insignifiants. Merci de tes précisions et bonne soirée.
Elban, merci, on va voir de ce pas…
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