samedi 4 octobre 2008

Halte au vent ! Les anti-eolien dans la rue

Aujourd'hui, les anti-éoliens étaient dans la rue, à Paris : 300 d'après la police, un millier selon le «Collectif du 4 octobre» qui organisait la manif. Je ne sais pas si Didier Goux était du nombre, lui qui s'insurgeait, il y a peu, pour des motifs essentiellement esthétiques, contre les éoliennes érigées dans la Beauce. À priori, comme je partage une grande partie de la vision du monde des écolos (mais pas tout), j'y suis favorable. Comme Nicolas, ou presque. Quels étaient les motifs personnels des opposants? S'agissait-il d'esthètes outragés par l'offense faite à nos horizons champêtres, de fabricants de panneaux solaires irrités par la concurrence, de propriétaires de terrains inquiets d'une possible dévaluation de leur bien, ou d'infortunés voisins de ces grands oiseaux inaptes à fournir du guano, mais odieusement siffleurs ?
Ils ont des tas d'arguments techniques, moraux, ou artistiques à faire valoir. Je ne me battrai pas sur les statistiques et les histoires de rendement auxquelles je ne comprends rien. Ni sur le vice écologique que constituerait la nécessité de pallier au manque de vent par de l'électricité d'origine thermique, donc polluante… D'autre part, si je songe un instant à une gigantesque éolienne plantée au beau milieu de mon pré, mêlant des cris d'aigle en fureur aux hurlements du mistral déchaîné, eh bien, j'avoue que mon poil se hérisse !
En revanche, je ne la trouverais pas plus gênante que le mât rouge et blanc des télécommunications copinant tout là-haut avec la vieille chapelle, si d'aventure on l'installait au dessus du village. Et je me demande combien il en faudrait pour alimenter tous les clavesiens en électricité durable. Parce qu'en fait, l'argument choc en faveur de l'éolien, c'est que le vent soufflera encore quand nous aurons brûlé la dernière goutte de pétrole. Et, à la différence du nucléaire (dont il semble tout de même difficile de se passer avant longtemps), le vent ne pollue pas. Pour le reste, dès lors que l'implantation ne lèse personne, le dommage infligé aux paysages me semble très discutable. J'ai aperçu du côté des corbières de grandes escadrilles d'éoliennes blanches et j'ai trouvé que cela ne manquait pas d'allure. Il y a de plus un autre avantage à ces monuments modernes : c'est que le jour où une source d'énergie abondante et non polluante prendra la relève, on les démolira sans embarras. Il restera moins de traces d'eux que de leurs ancêtres moulins à vent.

Je rajoute un lien vers le billet d'Elmone qui traite aussi de l'éolien.

Arguments des anti-éoliens

2 commentaires:

Nicolas Jégou a dit…

Tout le monde traite du sujet alors que ce n'est que du vent !

Le coucou a dit…

Alors c'est qu'il a le vent en poupe !