mardi 7 octobre 2008

La cagnotte de L. Jospin et le guignon de N. Sakozy

La gauche était au pouvoir en ce temps là. Je me souviens de cette époque pas si lointaine où Lionel Jospin, premier ministre de Jacques Chirac, gouvernait la France. Il se passa cette année là une chose extraordinaire, un événement devenu plus rare pour notre pays que le passage de la comète : le budget de l'état fut moins déficitaire que prévu ! Il n'avait manqué que 50 milliards au pays au lieu des 80 milliards d'endettement programmés. Que croyez-vous qu'il arriva ? La droite, alors dans l'opposition, qui avait eu vent de cette embellie inattendue, cria sur les toits qu'il existait une cagnotte de 30 milliards ! Et le terme fut bientôt repris par des voix s'élevant de tous les partis. La cagnotte, en France on connaît, parce qu'on joue au loto. M. Jospin, ne sut pas réfuter à temps le terme de cagnotte, concernant un pays aussi lourdement endetté que le nôtre (la dette publique n'atteignait pas encore le cap des 1000 milliards, aujourd'hui largement dépassé, mais elle était déjà énorme). En un rien de temps, M. Jospin se trouva contraint de distribuer un argent fictif, et il creusa le déficit à la profondeur prévue par le budget initial.
Pourquoi je parle de ça ? Parce que Lionel Jospin pensait alors à sa cote de popularité en vue de la présidentielle à venir, et pour rapprocher cet épisode de celui du paquet fiscal de M. Sarkozy. Quand ce dernier a été élu, le plafond des 1000 milliards était bel et bien crevé, la crise financière était en incubation. Persuadé qu'il allait créer de la croissance en France en laissant plus d'argent à dépenser aux milieux favorisés chers à son cœur, il instaura le bouclier fiscal et fit les petits cadeaux que l'on sait.
Le résultat c'est qu'aujourd'hui nous sommes non pas au bord du gouffre, mais dedans, et sans un rond pour en sortir. Je reviens à mon parallèle avec L. Jospin afin de rappeler que la distribution de la "cagnotte" , contraire à une bonne gouvernance, ne l'empêcha pas de perdre l'élection présidentielle. M. Sarkozy prend le même chemin.

PS: faute de temps, pas de lecture à vous proposer ailleurs, mais ma liste de blogs compte plusieurs auteurs qui traitent de la crise financière.

7 commentaires:

Nicolas Jégou a dit…

Le passage à la Comète n'est pas rare, pour ce qui me concerne !

Le discours du 14 juillet de Chirac dénonçant la cagnotte fut une des plus grosses catastrophes budgétaires de ce pays...

Et Sarkozy, lui, dépense des sous... mais sans avoir de cagnotte.

Le coucou a dit…

C'est vrai que sur le chapitre de la Comète, tu en connais un rayon, Nicolas, j'aurais dû y penser…
Pourvu que Sarkozy ne fasse que traverser notre politique comme une comète !

Nicolas Jégou a dit…

J'espère surtout qu'il ne va pas traverser "ma" Comète.

Le coucou a dit…

Va savoir! S'il y découvre un intérêt médiatique, il viendra un jour.

deligne a dit…

Je suis désolé de vous le faire savoir, Jean-Louis, mais cette histoire, je la connaissais déjà, et, je l'ai même entendu si souvent que, malgré mon manque d'intérêt pour ce genre de choses, je pourrais pourtant vous la réciter par coeur.

Le coucou a dit…

Aussi, Scheiro, n'est-ce pour faire une révélation que j'ai rappelé la vertu contrariée de L. Jospin, mais bien pour souligner l'irresponsabilité totale de N.Sarkozy qui a vidé les caisses au pire moment.

Nicolas Jégou a dit…

Le coucou,

J'avais vu que tu avais commenté chez Scheiro, je n'ai rien dit. Il commente maintenant chez toi en te critiquant. Tu as le droit de l'envoyer chier proprement. Depuis quelques jours, il se fait un malin plaisir à troller tous les "petits blogs de gauche" (désolé pour le qualificatif, c'est juste pour t'opposer à des andouilles établies comme moi).

Tu peux mesurer sa connerie en allant lire son propre blog et surtout les commentaires dans billets. Sinon, tu peux aller lire l'annexe de Marc Vasseur. (de mémoire http://mafacecachee.hautetfort.com).

Je résume : tu es trollé par un connard, tu commences à avoir un blog influent.