mardi 8 mars 2011

Un sondage ça va, deux sondages font la gueule de bois

Quelle baffe, amis de la révolution ! On attendait l'aube de la révolte, le rejet d'un homme, Nicolas Sarkozy, incarnant la plupart des tares du pouvoir personnel. On attendait que le peuple en fureur impose le retour de la justice sociale, le respect à la lettre des valeurs républicaines : liberté, égalité, fraternité. On attendait en bref, une exigence d'équité dans tous les domaines mis à mal par quatre années de caprices réactionnaires, du travail et de la santé au niveau de vie…

C'est un crépuscule dépité qui tombe. Nicolas Sarkozy recueille le mépris qu'il méritait, certes, mais il n'y a pas de peuple, simplement un tas de gens couards comme moi et vous peut-être, dont la rogne se cantonne au choix prudent d'un molosse pour garder la maison. Il semble en définitive que près d'un quart des Français ne voit d'autre remède aux maux du pays que la très ancienne potion au bouc émissaire. C'est une proportion de la société énorme par ce qu'elle introduit d'incertitude dans le devenir électoral. Nous allons jouer le cours des prochaines années à la roulette, et ce sont les mises sur les extrêmes politiques qui le détermineront. Impressionnant, non ?

P-S : d'autres blogs à lire plus ou moins sur le même sujet : PMA, M. Poireau, Yann Savidan, Le Grumeau, Homer, Gularu,

5 commentaires:

Didier Goux a dit…

En somme, si je vous lis bien, le peuple n'est peuple que s'il vote comme vous, ou en tout cas à gauche. Dans le cas contraire il mute et devient un ramassis de couards.

Avec des vues de ce genre, il ne faut pas vous étonner de voir monter le Front national…

Nicolas Jégou a dit…

Didier,

Il me semble que le Coucou dit exactement le contraire ou presque, dans la mesure où il dresse juste un constat.

Depuis quand vous analysez la montée du FN, vous ?

Le Coucou,

Pourquoi tu parles "des extrêmes". L'extrême gauche a disparu et met ça sur le fait du PS sans même avouer ses propres erreurs...

Le coucou a dit…

Didier,
je me suis mal exprimé, alors… J'ai placé une bonne partie de ce billet sous le signe de l'auto-dérision. C'est une boutade que vous prenez pour affirmation. Malgré le peu d'estime que j'ai pour les électeurs du Front, dont j'ai toujours pensé qu'une bonne partie d'entre eux sont les héritiers objectifs de la France collabo, il ne me viendrait pas à l'esprit de les exclure du peuple français. Ce n'est pas un choix, c'est une réalité.

Nicolas,
ouf, merci ! Aux extrêmes, je conserve l'extrême gauche dont le discours anti-PS est loin d'avoir disparu, si elle s'est évaporée des sondages. Il s'entend toujours ce discours, et produit sans doute des effets.

Didier Goux a dit…

Bon, je ne devais pas être complètement réveillé, probable.

Ou alors, faut que j'arrête de ne plus boire…

Le coucou a dit…

Didier,
les deux sont possibles… De mon côté, j'avais écrit la moitié du billet à 6h, puis je l'ai oublié pour aller prendre un café…