Hier, je suis allé visiter le musée de la banque, rue de l'Ancienne Bourse. J'avais mon caddie avec moi, comme toujours, celui où j'ai planqué mes économies. Enfin, planqué, c'est une façon de parler : tout le monde a son caddie ou sa petite carriole de biftons, de nos jours. En tout cas, le gardien n'a pas voulu me laisser entrer avec le caddie, j'ai demandé si c'était par crainte du vol, mais non, c'est pas ça. Ils ont peur qu'on dépose de l'argent à l'intérieur. C'est débile, mais c'est le règlement ! Donc, j'ai laissé mon caddie accroché à la rampe avec l'antivol, comme à la boulangerie, et je suis entré. C'est intéressant, il y a une chambre forte avec une exposition de coffres-forts, des appareils à calculer, du boulier chinois à l'ordinateur d'avant la Grande Crise. Et puis des scènes bancaires reconstituées à l'aide de mannequins en cire : la guichetière, des clients, tout ça… Si vous êtes aussi âgés que moi, vous devez vous en souvenir encore un peu. Mais le clou de la visite, c'est la salle des marchés. Parce que là, il y a de vrais traders en chair et en os, parfaitement vivants. Tous en bras de chemise, pâles, ils interprètent une sorte de parade rituelle avec des roulements de prunelles extatiques, le téléphone à l'oreille, autour d'écrans pleins de chiffres, de courbes colorées . On ne peut pas vraiment entrer dans la salle, parce qu'il y a une vitre blindée de protection. À cause des virus qu'on pourrait leur refiler. Ils sont très fragiles et ce sont les dix derniers. Ils sont inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco, pensez!
Une source éloignée
Une source éloignée
4 commentaires:
Excellent ! Les traders sont donc des clo-w-nes, si je comprends bien.
Heu, j'espère que vous n'êtes pas trader?
J'arrive chez vous depuis chez Zoridae, bien m'en a pris. Je vais prendre le temps de vous lire.
Ravi de votre visite loïs, et merci de me lire!
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