Les clavésiens se feront sans doute plaisir ce soir, musique en tête, sans se regarder en chiens de faïence entre électeurs heureux et électeurs grugés. Musique à part, une chose m'amuse dans la situation du village, c'est la pensée qu'il doit y avoir dans les deux camps de la municipalité des élus de droite et de gauche. Majorité et opposition s'affrontent parfois sur le fonctionnement de la commune, demain peut-être sur le programme futur de la nouvelle équipe —encore à naître, le programme—, mais s'unissent dans la même façon de considérer la population par le biais de son plus petit dénominateur commun. On ne se préoccupe de rien qui puisse rappeler aux gens leur citoyenneté. On m'a dit : on ne fait pas de politique dans un village. S'il s'agit de reproduire à Claviers l'affrontement droite-gauche national, il est vrai que cela ne semble pas de saison. Par contre, durant la campagne électorale, certains ont promis des consultations régulières de la population, et ça c'est de la politique pure. Par contre, évoquer dans un conseil municipal des questions relevant d'un humanisme généralement consensuel, peut être une façon de stimuler le civisme de tout le monde (à supposer qu'il soit assoupi, bien entendu), et ce serait de la politique encore. Les élus ne sont-ils pas à la base de la démocratie et ne peuvent-ils nous donner l'exemple ?
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