dimanche 1 juin 2008

Nettoyer devant sa porte

Quand des généraux birmans choisissent de laisser crever à petit feu, faute de secours, une grande partie de la population dont ils ont la charge, vu de France, on admet que la question des droits de l'homme puisse se poser.
De même, quand les dirigeants chinois écrasent d'une main de fer et leur peuple, et les tibétains, on s'indigne chez nous.
Mais en France, monsieur ! me dit-on. Les droits de l'homme ne sont plus qu'un ornement de notre constitution, une coquetterie superflue héritée de la Révolution. D'ailleurs, que vaut une proclamation de droits qui oublie d'énoncer des devoirs en contrepartie, monsieur ?
Alors, je réponds : en France, chaque jour de l'année 2008, le Secours Populaire sert 1 600 000 repas à autant de personnes qui n'ont plus les moyens de se nourrir, (ce matin sur France Inter, le Sept neuf du dimanche par Stéphane Paoli et Sandra Freeman).

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1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. »

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