dimanche 22 juin 2008

On vit des temps irréels

Mes rêves de chèvre s'étant brisés sur l'éventualité (tout aussi hypothétique, il faut dire), d'un contrôle sourcilleux de la qualité de mes fromages par M. le maire nouveau, j'ai acheté en définitive une bougie neuve plutôt que de faire changer la membrane de mon carburateur. Le croiriez-vous ? Ma débroussailleuse a soudain retrouvé l'ardeur de son premier printemps. Elle démarre et redémarre sans se faire prier ! Bien entendu j'en suis resté perplexe… J'espère que ma brave machine vivra aussi longtemps que j'aurai les moyens de l'entretenir au Super 95, dont le prix se rapproche doucement, mais sûrement, de celui du champagne. Il y a des économistes qui envisagent un baril de pétrole à 300 $ un jour ou l'autre… 300 $ ! Vous imaginez ? On aura tous une carriole à mulet avant ça. Et pour le coup, on redécouvrira les charmes de la simplicité et de l'entraide —comme le G.O.C. en aura été précurseur.
Et puis tiens : les sombres perspectives du coût de l'énergie m'ont rappelé soudain l'une de ces astuces d'autrefois, redécouverte voici plus de 30 ans, avant que l'emballement de la société de consommation ne la renvoie aux oubliettes : le bélier hydraulique. Si vous utilisez une pompe pour remplir un réservoir important, pensez-y : cette invention de l'un des frères Montgolfier, au XVIIIe siècle, fonctionne sans essence, sans électricité, et semble à peu près increvable !

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