Le croiriez-vous ? Le maire nouveau de Claviers se prend pour un vainqueur, ou il fait semblant de le croire… S'imagine-t-il, avec sa majorité d'occasion, être en position de mairoyer au village, et que leurs décisions s'imposeront aisément ? On pourrait le croire au ton de la bafouille adressée au président de l'association du Groupement des Oléiculteurs Clavésiens. Le G.O.C, c'est une petite bande d'amis amoureux des quelques oliviers poussant aux abords de leurs maisons, les vrais oléiculteurs du village, professionnels ou presque, propriétaires des plus belles oliveraies, n'en font pas partie. Trop amateur, le GOC. Et de fait, la plupart de ses membres ne pourraient récolter assez d'olives pour justifier un voyage individuel au moulin. Alors, se regroupant, ils unissent leurs bras au moment de la cueillette par les jours froids de l'hiver et mettent son produit en commun —du moins, lorsqu'au bout d'un cycle de saisons, les attaques parasitaires et la sécheresse ont laissé suffisamment de fruits sur les arbres. Il en résulte la fierté et le plaisir de consommer son huile. La récolte terminée, l'entraide joue encore pour la taille des arbres, l'échange de conseils. À divers moments de l'année, Robert, le président de l'association, communique des informations sur l'état sanitaire des oliveraies varoises, qu'il tient d'organismes professionnels. Mais dès le printemps, commence la lente maturation du prochain Clavolive, la foire de l'olivier que j'ai déjà brièvement évoquée ici. C'est une fête qui, en très peu d'année, est devenue la principale animation du village. On goûte les huiles d'olive de divers moulins, les vins du pays, on découvre des produits artisanaux, on assiste à des démonstrations de taille… Tout cela fonctionnait jusqu'à présent à merveille, un parfait exemple d'activité solidaire, grâce à l'enthousiasme du minuscule bureau de l'association, trois ou quatre personnes à peine qui œuvrent à maintenir les liens, courent les routes du département en quête de futurs exposants pour la foire. Bref, ils effectuent paisiblement un patient travail de fond, sans doute ingrat parfois, en tout cas couronné finalement d'un succès jusqu'à présent jamais démenti.
Un mauvais hasard a voulu cette année que Clavolive fût inauguré par l'apprenti maire contesté du village, dont c'était la première sortie officielle. Il recueillit les compliments immérités du sénateur et de notabilités cantonales peu regardantes sur la moralité publique. C'est cet homme et son maire du palais délégué aux relations avec les associations, qui, ouvrant une chasse aux sorcières larvée, viennent de pondre une lettre menaçante enjoignant au Président du GOC de rembourser personnellement des frais de carburant et de repas facturés à l'association —à moins d'obtenir quitus de son assemblée générale et de procéder à une modification des statuts. Car le fait est que les membres de cette petite association, au fonctionnement plus bonhomme que sourcilleux, n'avaient jamais prévu, au départ, qu'ils pourraient donner naissance à une manifestation de l'importance de Clavolive, nécessitant autant de déplacements, loin du village. Les statuts du GOC n'envisageaient pas la question des frais, soit, mais de toute façon, dans le fatras législatif, à priori aucun texte n'oblige une association à prévoir statutairement une telle éventualité… L'aspect règlement de compte mis à part, on voit clairement poindre l'intention d'une équipe en quête de légitimité de mettre la main sur l'unique événement local de quelque ampleur. Comme membre du GOC, je regrette que cette lettre ne soit pas partie à la poubelle, mais bon… Dispensons-nous de donner à ces gens de peu la réponse qu'ils exigent. Ils n'existent pas.
Un mauvais hasard a voulu cette année que Clavolive fût inauguré par l'apprenti maire contesté du village, dont c'était la première sortie officielle. Il recueillit les compliments immérités du sénateur et de notabilités cantonales peu regardantes sur la moralité publique. C'est cet homme et son maire du palais délégué aux relations avec les associations, qui, ouvrant une chasse aux sorcières larvée, viennent de pondre une lettre menaçante enjoignant au Président du GOC de rembourser personnellement des frais de carburant et de repas facturés à l'association —à moins d'obtenir quitus de son assemblée générale et de procéder à une modification des statuts. Car le fait est que les membres de cette petite association, au fonctionnement plus bonhomme que sourcilleux, n'avaient jamais prévu, au départ, qu'ils pourraient donner naissance à une manifestation de l'importance de Clavolive, nécessitant autant de déplacements, loin du village. Les statuts du GOC n'envisageaient pas la question des frais, soit, mais de toute façon, dans le fatras législatif, à priori aucun texte n'oblige une association à prévoir statutairement une telle éventualité… L'aspect règlement de compte mis à part, on voit clairement poindre l'intention d'une équipe en quête de légitimité de mettre la main sur l'unique événement local de quelque ampleur. Comme membre du GOC, je regrette que cette lettre ne soit pas partie à la poubelle, mais bon… Dispensons-nous de donner à ces gens de peu la réponse qu'ils exigent. Ils n'existent pas.
1 commentaire:
Chasse aux sorcières ?
... tu ne crois pas que tu pousses un peu Jean-Louis ?
Certes, qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son...!
Alors, quitte à passer pour une deuxième cloche, je te propose ainsi qu'à tes lecteurs - si tu ne censures pas mon commentaire ! - "d'écouter la différence" ( Ah, France Inter ! ) sur unclavesienheureux.blogspot.com
... Deux avis ne valent-ils pas mieux qu'un seul ?
Cordialement
Olivier Ménagé
Enregistrer un commentaire