Si vous croyez trouver encore ici, une réaction à la dernière turpitude de la Maison Sarkozy, dévoilée par le Canard enchaîné et Libération, vous vous trompez. Aujourd'hui c'est relâche d'indignation, comme hier d'ailleurs. Cela fait des jours que ce blog ressasse le scandale d'état des probables trafics d'influence et financements illicites de la meute au pouvoir: à la longue, c'est lassant. Les journaux sont là pour ça, et il faut reconnaître que depuis quelque temps, ils ne ménagent pas leur peine. Les élus de gauche devraient également s'activer, mais les appréciations sur la qualité de leur opposition divergent beaucoup…
Il est vrai qu'il vaut mieux ne pas trop prêter attention à ce que peut dire un Jack Lang pour défendre Éric Woerth, sans quoi il deviendrait totalement impossible de voter un jour pour un PS comptant un pareil bonhomme dans ses rangs. Remarquez, s'il faut nettoyer les écuries du PS avant d'aller aux urnes, cela risque d'être un boulot sans fin, tant que les militants n'auront pas trouvé le moyen d'arracher les dents des ambitieux avant de les pousser en avant.
Et puis, il y a les mauvaises habitudes, tout ce qui fait que dans le fond, à gauche, bien peu ont vraiment envie de changer de république pour repartir sur d'autres bases. Tenez, il y a quelques jours, on parlait dans les médias d'un possible arrangement entre la Mairie de Paris, donc Bertrand Delanoë, et Jacques Chirac. La ville pourrait retirer sa plainte en échange d'un remboursement des sommes détournées, ce qui permettrait à terme de refermer le dossier des emplois fictifs sans condamnation. Le parquet, ce cher parquet si doux aux gens du pouvoir, a déjà requis un non-lieu… Tout cela signifie que personne ne souhaite qu'un haut personnage de l'État, surtout s'il est passé par l'Élysée, soit un jour responsable de ses actes politiques.
Jacques Chirac est loin d'être le pire, ni le plus antipathique de nos présidents: Nicolas Sarkozy est passé par là. Pourtant ce serait un acte d'hygiène politique indispensable que de le juger, et de faire comprendre à ses semblables de tout bord qu'ils ne peuvent plus se permettre n'importe quoi.
Bon, voilà comment on sabote un bon sujet ! Je voulais évoquer tout autre chose en commençant ce billet, parler de l'urgence d'un Grenelle d'une importance capitale. Il y a eu le Grenelle éponyme de mai 1968, et, depuis l'arrivée de l'illustre M. Sarkozy, les grenelles se précipitent, tous plus cruciaux les uns que les autres: Grenelle de l'environnement, Grenelle du foot, Grenelle de la sécurité… Sans compter les Grenelle occultes, annexes tenues dans les caves de l'Élysée: Grenelle des éléments de langage dans l'affaire du Karachigate, ou dans l'affaire Bettencourt, par exemple.
Mais aucun Grenelle n'a jamais été tenu sur lui-même ! C'est pourquoi je lance un appel pour l'organisation d'un Grenelle sur les Grenelle, le plus vite possible.
P-S, scoop de dernière minute: il y a un nouveau billet sur le blog de Marie-Georges !
Il est vrai qu'il vaut mieux ne pas trop prêter attention à ce que peut dire un Jack Lang pour défendre Éric Woerth, sans quoi il deviendrait totalement impossible de voter un jour pour un PS comptant un pareil bonhomme dans ses rangs. Remarquez, s'il faut nettoyer les écuries du PS avant d'aller aux urnes, cela risque d'être un boulot sans fin, tant que les militants n'auront pas trouvé le moyen d'arracher les dents des ambitieux avant de les pousser en avant.
Et puis, il y a les mauvaises habitudes, tout ce qui fait que dans le fond, à gauche, bien peu ont vraiment envie de changer de république pour repartir sur d'autres bases. Tenez, il y a quelques jours, on parlait dans les médias d'un possible arrangement entre la Mairie de Paris, donc Bertrand Delanoë, et Jacques Chirac. La ville pourrait retirer sa plainte en échange d'un remboursement des sommes détournées, ce qui permettrait à terme de refermer le dossier des emplois fictifs sans condamnation. Le parquet, ce cher parquet si doux aux gens du pouvoir, a déjà requis un non-lieu… Tout cela signifie que personne ne souhaite qu'un haut personnage de l'État, surtout s'il est passé par l'Élysée, soit un jour responsable de ses actes politiques.
Jacques Chirac est loin d'être le pire, ni le plus antipathique de nos présidents: Nicolas Sarkozy est passé par là. Pourtant ce serait un acte d'hygiène politique indispensable que de le juger, et de faire comprendre à ses semblables de tout bord qu'ils ne peuvent plus se permettre n'importe quoi.
Bon, voilà comment on sabote un bon sujet ! Je voulais évoquer tout autre chose en commençant ce billet, parler de l'urgence d'un Grenelle d'une importance capitale. Il y a eu le Grenelle éponyme de mai 1968, et, depuis l'arrivée de l'illustre M. Sarkozy, les grenelles se précipitent, tous plus cruciaux les uns que les autres: Grenelle de l'environnement, Grenelle du foot, Grenelle de la sécurité… Sans compter les Grenelle occultes, annexes tenues dans les caves de l'Élysée: Grenelle des éléments de langage dans l'affaire du Karachigate, ou dans l'affaire Bettencourt, par exemple.
Mais aucun Grenelle n'a jamais été tenu sur lui-même ! C'est pourquoi je lance un appel pour l'organisation d'un Grenelle sur les Grenelle, le plus vite possible.
P-S, scoop de dernière minute: il y a un nouveau billet sur le blog de Marie-Georges !
5 commentaires:
Moi, plutôt qu'un Grenelle, je serais plutôt pour la tenue d'un MYTHE DÉCISIF sous le haut patronage d'Albert Camus (paix à ses cendres).
Et j'm'en vas aller lire la Marie, tiens !
Où est-ce qu'on signe ?
D'un autre côté, il ne faudrait pas trop stigmatiser les Grenelle.
Je souhaite la tenue d'un Grenelle de la quenelle, ce dans la plus extrême urgence! En effet les quenelles bien cuisinées sont un plat en voie d'extinction, il y a seulement 10 ans on comptait un plat de quenelles à la sauce nantua correctement exécuté pour 1000 habitants, à ce jour ce chiffre est dramatiquement à 1 pour 1 million. Vite, ça urge!
Faire relâche d'indignation le jour anniversaire de L'Abolition des Privilèges, c'est pas bien du tout !
Mauvais républicain, va...
Mince, je vous ai oubliés!
Didier, en avant pour le Mythe décisif…
Nicolas,
on ne stigmatise pas, on veut simplement des Grenelle d'initiative populaire.
Toff,
j'ai horreur des quenelles, c'est mou. Mais bon, je signerai pour un Grenelle de la quenelle par sympathie.
Le-goût-des autres,
ah, oui! J'avais oublié, mais j'ai déjà parlé de l'Abolition des Privilèges dans un billet de juillet…
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