La nuit dernière, deux commentaires d'un certain Vengeur m'ont à nouveau posé un problème. Je ne les ai pas publiés. Cette fois, ils émanaient en apparence d'une personne du même camp que moi —en apparence, parce qu'il pouvaient aussi bien constituer une provocation, vu la nature incendiaire des propos tenus par M. Vengeur. S'il souhaite en découdre honorablement, je suggère à Vengeur de prendre une feuille de papier et d'y écrire quelques lignes de ce genre : «Les soussignés, électrices et électeurs de Claviers, dépossédés de leur suffrage à l'issue des récentes élections municipales par le pacte secret conclu entre le Maire actuel, sa deuxième adjointe, et une liste minoritaire, au lendemain du dernier scrutin, font part de leur refus de plier devant le fait accompli. Ils demandent la démission collective du Conseil Municipal, et invitent ses membres à affronter le jugement d'un corps électoral à présent éclairé sur la moralité des uns et des autres. »
Au dessous, sur une seule ligne, Vengeur mettra ses nom, prénom, adresse, bien lisibles, puis il signera. Après quoi, il ne lui restera plus qu'à présenter cette pétition aux personnes du même avis. Un jeu d'enfant… J'y souscrirai sans hésiter. Si Vengeur recueille une dizaine de signatures, nous prendrons l'apéro à l'Auberge Provençale, entre irréductibles ; à vingt, nous ferons une tablée de bonne compagnie pour déjeuner aux festivités du 1er Mai. Si nous sommes cinquante, nous ferons publier la pétition dans la presse ; à cent, nous la porterons en cortège à la Mairie, avec une copie envoyée à M. le Préfet. Et si nous ne sommes que deux, nous aurons six ans devant nous pour nous consoler.
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