Il peut se faire, dans les premiers temps de l'exercice de son mandat, que le maire nouvelet soit appelé au saut du lit à se rendre d'urgence sur les lieux d'une querelle villageoise. Une fois de plus nous lui recommanderons d'avoir la tête froide et de se retenir, n'écoutant que son dévouement, de foncer tête baissée à la rescousse, en pyjama. Il prendra donc le temps de s'habiller dignement, en songeant qu'il va pour la première fois faire usage de son pouvoir de police rurale. Se posera ensuite la question du moyen de locomotion adéquat pour rallier le secteur perturbé. Inutile de songer à l'utilisation d'un véhicule officiel avec gyrophare, cet accessoire est interdit aux simples maires. Partir en courant pourrait-être une bonne solution à la condition expresse d'être en parfaite forme physique et capable de piquer un sprint sans dommage, car on peut imaginer sans peine l'effet déplorable que produirait l'arrivée d'un édile hors d'haleine et au bord de l'infarctus. Le bon choix nous semble résider dans la bicyclette. Ultime dilemne à affronter alors, celui de l'insigne d'autorité à arborer en cette situation. L'écharpe ou la médaille officielle ? À notre humble avis, l'écharpe dont les glands à franges dorées pourraient se prendre dans les rayons, est à proscrire. C'est donc la médaille en poche que le maire débutant enfourchera sa petite reine.
2 commentaires:
Jean louis
Au delà, de la petite histoire Clavésienne, face à ce monde en perpétuel mouvement dramatique (Guerre, catastrophe naturelle, liberté bafouée...) c'est un plaisir de vous lire et peu importe le maire nouveau à qui "va" ce texte... Le notre ou les autres... Il m'aura donné quelques minutes de bonheur , un peu comme un bon vieux San-antonio...
Un Solex, c'est mieux qu'une bicyclette, il faut moins pédaler dans les montées. Il faudrait trouver une version solaire ou électrique.
Je vais me renseigner.
Enregistrer un commentaire