À plusieurs reprises, j'ai remarqué combien la vie politique d'un village ressemble à celle du pays —toutes proportions gardées. La première fois, c'était à propos de la présence des élus voisins et de notre sénateur à l'inauguration de "Clavolive", au lendemain de l'élection controversée de notre maire nouveau… Fallait-il qu'ils vinssent ? Fallait-il qu'ils le boycottassent, ce vieil enfant d'une boîte à chaussure engrossée de huit votes combinards ? C'est déjà du passé, passons… Plus récemment, nous étions quelques uns à nous étonner du comportement de la majorité municipale, en perpétuelle campagne de séduction auprès de la population, comme si l'élection restait à faire… D'une certaine façon, rien n'est terminé, ils n'ont pas tort, mais cela ne vous fait-il pas penser à quelqu'un, amis clavésiens ? M. Sarkosy aussi, est toujours en campagne ! Ces derniers temps, il a même redoublé d'efforts, son insupportable morgue enfin entamée par la chute de sa popularité. N'ayant rien à dépenser pour nous, après avoir asséché les ressources de l'état en cadeaux fiscaux aux plus aisés des français, il se dépense sans compter afin de nous exposer gratuitement ses mérites. M. Sarkosy se lève tôt, siffle les médias, et sature le paysage audiovisuel de sa présence, en véritable névrosé du pouvoir. Il est ici, il est là-bas, on l'a vu passer partout, sauf à Claviers, mais ça viendra. Et ce jour là, comme en matière de démagogie sécuritaire il a l'expérience d'un maître, nul doute qu'il saura faire ouvrir la poste, même un dimanche, pour démontrer l'excellence de ses méthodes : il trouvera bien une personne âgée à conduire par la main jusqu'au guichet, et pourra vanter devant les caméras sa défense du service public en milieu rural. La plus contente sera certainement la postière, qui aura gagné du pouvoir d'achat grâce aux heures supplémentaires.
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