vendredi 9 mai 2008

La chandelle olympique clignote toujours.

L'un des moindres problèmes posés par les régimes autoritaires, c'est l'opacité de l'information. Tous les gens de pouvoir se méfient des médias comme de la peste. Au mieux, les plus convenables des politiques accusent la presse de partialité dès lors qu'ils ne parviennent plus à la séduire —voyez le culot de nôtre Sarkosy national en la matière.
Faire son métier de journaliste en Chine, en ce moment, doit relever de l'exploit olympique à chaque instant. Ceci-dit, le monde entier apprendra tout de même que, d'après un journal hongkongais, South China Morning Post, deux opposants au régime auraient éteint brièvement la flamme olympique à la faveur d'une bousculade. Bien entendu la télé chinoise a été au même instant victime d'un léger incident technique qui a opportunément gommé l'affront. Une vidéo de la scène est en ligne, mais elle n'est guère éloquente, sauf peut-être si l'on entend le chinois… Les deux opposants téméraires ont disparu, escamotés, ça va de soi.
Chaque jour qui nous rapproche du guignol olympique illustre un peu plus le cynisme, la suffisance, et l'inhumanité des gouvernants chinois. Sarkosy ne fera qu'accroître un peu plus le rejet qu'il inspire à ses concitoyens s'il ne se décide pas à boycotter la cérémonie d'ouverture.

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