vendredi 16 mai 2008

Quelques évidences sur le droit de grève.

Un gouvernement ne peut pas plaire à tout le monde, mais comme il agit pour le bien de son peuple, en principe ses décisions sont respectées. Sinon, un gouvernement contesté dispose de la force publique pour imposer ses choix. Le patronat exerce aussi un pouvoir redouté, que chacun ou presque connaît bien, au sein de ses entreprises. Face à ces pouvoirs, le peuple des citoyens, l'immense foule des salariés sont faibles, tentés le plus souvent de s'incliner devant leur force. Que peuvent les faibles pour se défendre des abus des gens de pouvoir ? En période électorale, ils peuvent voter pour que cela change, ils deviennent provisoirement importants et souverains. Maintenant, s'ils ont été trompés dans leurs attentes, ou si une décision insupportable les frappe dans leurs moyens d'existence, il ne reste plus pour eux que la grève. La grève est l'ultime moyen de défense des plus faibles. Pour faire admettre notre liberté d'y recourir, d'âpres luttes ont été nécessaires, et c'est finalement devenu un droit inscrit dans la constitution. La grève est une arme parfois efficace parce qu'elle frappe l'adversaire visé à son point sensible : le porte-monnaie du patron, la popularité du gouvernement… Elle est d'autant plus efficace qu'elle perturbe profondément le train-train ordinaire du pays, de l'entreprise. Si la grève ne gêne personne, elle devient inutile, et les faibles sont condamnés à subir sans remède ce qui leur fait du tort. Dans l'affaire du service public minimum que le gouvernement veut imposer, c'est le dépérissement insidieux du droit de grève qui est recherché sans que cela soit annoncé. Et Sarkosy, avec l'opportunisme et l'impudeur qu'on lui connaît, saisissant la perche tendue par une majorité de français opposés aux perturbations de la grève, Sarkosy va débuter sans plus tarder ce travail de sape. Un mauvais coup supplémentaire porté à notre société lui permettra-t-il, en prime, de remonter dans l'estime des gogos ? C'est une autre histoire.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Quelques images émouvantes...

La peuple chinois pleure ses morts, et la tragédie qui s'est abattue sur cette région, toutefois on a pu voir au travers des infos que celui-ci se mobilise également.

la solidarité du peuple vers le peuple ça fait toujours chaud au coeur, et c'est rassurant, dommage qu'elle n'existe pas dans toutes formes de luttes ...

Anonyme a dit…

Citoyenne

Mr FRAYSSE

Les moyens de lutte sont en effet des gréves, mais ils sont aussi relayés par de nombreuses associations,organismes... qui font un travail de fond sur le terrain, auprés des pouvoirs publics, des militants de base sont également disponibles pour remplir cette mission hélàs trop rares.

Il est vrai que les obstacles sont de taille, vous les avez en effet bien explicités. et il en reste

Etre citoyen n'est pas la responsabilité d'un jour mais un engagement de tous les jours. La devise de certains citoyens engagés.
Bonne soirée

Anonyme a dit…

Petit coup de gueule d'une clavésienne qui en a assez de toutes ses manipulations, à petite ou grande échelle :
"En attendant tant qu'on parle de service minimum d'accueil des enfants, on ne parle pas des vrais problèmes : les nouveaux programmes au rabais, les suppressions de postes, les effectifs de classes en hausse,...Aucune réaction sur les revendications des grévistes !!! C'est bien mené par le gouvernement mais si les profs sont en grève ce n'est ni pour embêter les autres parents qui travaillent ni pour s'octroyer un jour de repos de plus mais pour défendre l'école publique très malmenée par Mr Sarkosy !!
Défendons l'école publique avant que seuls les gens qui ont les moyens aient une éducation de qualité !"