Voyez, une fois encore, comme l'histoire est propice aux retrouvailles héroïques : l'homme qui a largement contribué à l'abolition définitive de l'esclavage en France, le 27 Avril 1848, Victor Schoelcher, s'opposera vainement trois ans plus tard au coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte ; il fera partie des rares députés présents aux côtés d'Alphonse Baudin, sur la barricade où celui-ci allait trouver la mort.
Il est intéressant de noter que l'opinion de Schoelcher sur l'esclavage ne s'est forgée que progressivement : au départ, il ne souhaitait pas une abolition immédiate, il ne voyait pas «la nécessité d’infecter la société active (déjà assez mauvaise) de plusieurs millions de brutes décorés du titre de citoyens qui ne seraient en définitive qu’une vaste pépinière de mendiants et de prolétaires. Quant à cela, laissons faire le grand maître, laissons faire le temps. La mort et les affranchissements successifs feront disparaître peu à peu les restes de l’esclavage…»
Schoelcher, par la suite, changea radicalement d'avis et se battit pour une abolition totale et rapide.
Et je ne peux m'empêcher de rapprocher cette citation, toute proportion gardée, des arguments que l'on entend régulièrement sur l'incapacité où seraient les citoyens ordinaires de faire un bon usage de la "démocratie directe". Allons, mesdames et messieurs les politiques, encore un effort, et la démocratie est pour demain !
Il est intéressant de noter que l'opinion de Schoelcher sur l'esclavage ne s'est forgée que progressivement : au départ, il ne souhaitait pas une abolition immédiate, il ne voyait pas «la nécessité d’infecter la société active (déjà assez mauvaise) de plusieurs millions de brutes décorés du titre de citoyens qui ne seraient en définitive qu’une vaste pépinière de mendiants et de prolétaires. Quant à cela, laissons faire le grand maître, laissons faire le temps. La mort et les affranchissements successifs feront disparaître peu à peu les restes de l’esclavage…»
Schoelcher, par la suite, changea radicalement d'avis et se battit pour une abolition totale et rapide.
Et je ne peux m'empêcher de rapprocher cette citation, toute proportion gardée, des arguments que l'on entend régulièrement sur l'incapacité où seraient les citoyens ordinaires de faire un bon usage de la "démocratie directe". Allons, mesdames et messieurs les politiques, encore un effort, et la démocratie est pour demain !
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