Avec la Birmanie et la Chine, on voit les catastrophes naturelles frapper des peuples déjà accablés par la dictature ; dans le cas birman on découvre même qu'un pouvoir oppresseur est capable d'aggraver considérablement les ravages d'un ouragan. Sur l'horreur de ces drames, sur l'impérieuse nécessité d'une solidarité mondiale afin de venir en aide aux victimes, aucun média ne peut mieux secouer l'indifférence que la télévision. Je ne l'ai pas regardée, mais on peut lui faire confiance… Une voix de plus, perdue dans l'océan des blogs, n'ajouterait rien à la mobilisation des cœurs. En revanche, ces cataclysmes ne doivent pas nous détourner non plus d'un autre devoir dont on nous parle déjà moins : celui de dénoncer l'horreur politique de ces états.
On a pu voir le premier ministre chinois afficher aux yeux du monde une compassion inhabituelle envers les victimes ; les informations sur la puissance meurtrière du séisme sont pour une fois transparentes. Le peuple Chinois appréciera peut-être cet effet inattendu des jeux olympiques, car les choses se seraient sans doute passées autrement si les dirigeants du pays n'avaient pas essuyé ces temps derniers tant de virulentes critiques contre leurs atteintes aux droits de l'homme. En aucune façon, les souffrances actuelles du peuple chinois ne sont une raison d'exonérer ses gouvernants de la promesse d'amélioration des libertés publiques, jusqu'à ce jour non tenue, qui leur avait permis d'obtenir l'organisation des jeux.
L'actuelle mise en scène de la générosité des grandes entreprises françaises présentes en Chine, est un exemple de l'opportunisme auquel on peut s'attendre de la part de tout ceux qui privilégient les contrats, les affaires, à la liberté des peuples. Pour eux, le tremblement de terre est d'abord une occasion de restaurer leur image de marchands français, récemment mise à mal. Leur argent sera forcément bienvenu, mais leurs motivations hypocrites sont à mettre en lumière. Parce que dans la foulée d'une sentimentalité détournée de son objet —le malheur d'innombrables chinois—, on pourrait bientôt tenter de nous vendre la fête olympique comme un grand moment de solidarité mondiale que notre président ne devrait, décemment, pas bouder. La catastrophe est une chose, les compromissions politiques en sont une autre. Le boycott de la cérémonie d'ouverture est toujours d'actualité.
On a pu voir le premier ministre chinois afficher aux yeux du monde une compassion inhabituelle envers les victimes ; les informations sur la puissance meurtrière du séisme sont pour une fois transparentes. Le peuple Chinois appréciera peut-être cet effet inattendu des jeux olympiques, car les choses se seraient sans doute passées autrement si les dirigeants du pays n'avaient pas essuyé ces temps derniers tant de virulentes critiques contre leurs atteintes aux droits de l'homme. En aucune façon, les souffrances actuelles du peuple chinois ne sont une raison d'exonérer ses gouvernants de la promesse d'amélioration des libertés publiques, jusqu'à ce jour non tenue, qui leur avait permis d'obtenir l'organisation des jeux.
L'actuelle mise en scène de la générosité des grandes entreprises françaises présentes en Chine, est un exemple de l'opportunisme auquel on peut s'attendre de la part de tout ceux qui privilégient les contrats, les affaires, à la liberté des peuples. Pour eux, le tremblement de terre est d'abord une occasion de restaurer leur image de marchands français, récemment mise à mal. Leur argent sera forcément bienvenu, mais leurs motivations hypocrites sont à mettre en lumière. Parce que dans la foulée d'une sentimentalité détournée de son objet —le malheur d'innombrables chinois—, on pourrait bientôt tenter de nous vendre la fête olympique comme un grand moment de solidarité mondiale que notre président ne devrait, décemment, pas bouder. La catastrophe est une chose, les compromissions politiques en sont une autre. Le boycott de la cérémonie d'ouverture est toujours d'actualité.
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