dimanche 11 mai 2008

Post-campagne électorale.

Le propre des ragots c'est de prospérer dans l'insaisissable ; on déblatère, on calomnie. Au village, j'ai l'impression toute personnelle —aucune garantie d'objectivité—, que nous vivons encore en campagne électorale. L'équipe de corsaires à la barre de la municipalité s'active quotidiennement, ou presque, à séduire tout ce qui passe à portée. J'utilise le mot corsaires dans son acception historique, pour qualifier les personnes qui se sont emparées de la mairie légalement, comme jadis certains hommes de mer arraisonnaient les navires marchands ennemis, exemptés de toute accusation de piraterie par la lettre de course royale qu'ils détenaient.
Donc, je trouve que cette petite majorité de fortune se comporte de fait comme si elle avait conscience du peu de poids de sa légitimité. Ses partisans et elle ne sont toujours pas sortis de leur campagne électorale, poursuivant de bouche à oreille leur quête d'influence. Les propos des unes et des autres finissent par revenir aux tenants de l'opposition dont je fais partie, et cela me remet en mémoire les derniers temps d'avant les élections, quand j'observais les choses de mon quartier éloigné, sans avoir véritablement arrêté mon choix. Des candidats de la liste d'opposition au maire sortant sont venus me parler, une amie du village de leur mouvance m'a téléphoné… Un de leurs arguments choc était que l'équipe précédente prévoyait l'élargissement d'un petit chemin courant au bas du village, juste en face de chez moi, afin de permettre la circulation d'une noria de camions charriant les boues de tout le canton vers notre future station de traitement. Il suffisait de songer un instant à la configuration du terrain et à la dégradation de l'environnement impliquée par une telle opération, pour deviner tout ce qu'il y avait de mensonger et de bassement racoleur dans cette manière de faire campagne. C'est à ce moment que mon opinion s'est formée, prenant en considération d'autres éléments comme la contamination manifeste de l'intérêt public par des querelles personnelles. On comprend bien l'inconfort qu'il peut y avoir à se sentir au fond de soi mal élu, mais il y a de meilleures façons d'obtenir le respect de ses concitoyens.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Clavésienne

En effet les élections ne sont pas terminées, elles laisseront des traces indélibiles dans notre village.
Pour être rationnelle, il me semble que les clavésiens attendent la suite des évènements des décisions qui seront mises en place par nos élus, la définition des grandes lignes budgétaires, d'une assemblée générale pour s'exprimer en toute sérénité.
Aprés chacun adopte l'attitude qu'il lui conviend l'essentiel c'est de respecter le choix de chacun ...